Interpellé et placé en garde à vue après une enquête menée par la brigade de recherches de Saint-Pierre, il faisait venir des quantités importantes de drogue par livraison de colis depuis l’Hexagone. L’agent du CCAS de Saint-Louis vendait autant de la cocaïne, de l’ecstasy que du cannabis.
Déféré ce week-end au palais de justice, le trentenaire était attendu à la barre du tribunal de Saint-Pierre ce lundi après-midi dans le cadre d’une comparution immédiate. L’agent municipal qui menait une double vie devait répondre de 8 chefs d’inculpation.
Cet agent stagiaire de la commune de Saint-Louis encourait 10 ans d’emprisonnement pour avoir importé et vendu de la résine de cannabis, de la cocaïne et de l’ecstasy.
Le père de famille a demandé aux juges un délai pour préparer sa défense. Le procureur Benoît Bernard n’a émis aucune objection mais a demandé son maintien en détention provisoire, et cela malgré « sa situation professionnelle qui va devenir plus que précaire ».
Ce maintien en détention provisoire a été prononcé pour éviter le renouvellement des infractions et le stopper puisque lors de son interpellation, un colis était toujours en transit.
Sa défense a plaidé pour un contrôle judiciaire strict, davantage adapté à ce père d’une petite fille, qui a déjà une mention à son casier. Il y a quelques années, il a été condamné pour usage illicite de stupéfiants. Il a avoué être un consommateur quotidien de cannabis.
Juste avant que le tribunal donne sa décision à sa demande de report, le prévenu a reconnu certains des faits et plaidé son envie de rester auprès de sa fille.
Le tribunal a accepté le renvoi au 9 juillet. En revanche et fort logiquement, il est maintenu en détention provisoire.