Revenir à la rubrique : Faits divers

Trafic de stupéfiants Dubaï-Réunion : Un des suspects placé sous contrôle judiciaire envoyé en prison

Un des individus impliqués dans le trafic de stupéfiants en cours de démantèlement comparaissait ce mardi matin suite à un appel du parquet de Saint-Denis contestant son placement sous contrôle judiciaire. Il a finalement été incarcéré ce mercredi à la suite d'une audience qui a permis d'en savoir un peu plus sur les tenants et les aboutissants de cette affaire dont les ramifications pourraient surprendre.

Ecrit par 2181159 – le mercredi 01 mars 2023 à 16H43

Le 7 février dernier, les gendarmes réalisaient un coup de filet en interpellant dans le département neuf personnes soupçonnées de participer, de près ou de loin, à un trafic de cocaïne. Ces arrestations font suite à un signalement effectué par Tracfin. Les agents de ce service de renseignement français chargé, entre autres, de la lutte contre le blanchiment d’argent, ont été alertés par le train de vie des mis en cause qui ne semblait pas être en adéquation avec leurs activités professionnelles. 

Cinq d’entre eux ont été présentés au parquet de Saint-Denis, trois hommes et deux femmes. Selon les premiers éléments d’une enquête préliminaire ouverte il y a deux ans, Karim B. serait une des têtes d’un réseau qui prendrait sa source en Guyane et en métropole à destination de consommateurs réunionnais. L’argent issu du trafic aurait été blanchi via des sociétés de location et de vente de véhicules d’occasion de grandes marques. L’arrivée de ces véhicules en provenance de la métropole aurait pu être facilitée par des cols blancs mouillés dans cette affaire en tant que consommateur.

C’est ainsi qu’entrent en scène l’ex-compagne de Karim B. tout comme l’actuelle, une influenceuse bien connue dans le paysage télévisuel de l’île ainsi que pour ses séjours à Dubaï affichés sur les réseaux sociaux. Toutes deux auraient accepté d’être à la tête des fameuses entreprises de location de voitures destinées à blanchir le produit de la vente de stupéfiants. Bien qu’elles s’en défendent, les deux jeunes femmes qui ont indiqué qu’elles ne « savaient rien de ce qui se tramait en sous-marin de leurs activités » sont soupçonnées d’être des prête-noms. Elles ont été placées sous contrôle judiciaire au même titre qu’Irshad A., un Portois né en 1993, mécanicien de son état.

Le trentenaire aurait croisé la route de Karim B. à la mosquée. Ce dernier lui aurait proposé d’améliorer son quotidien en lui rendant des services : nettoyer sa piscine, tondre la pelouse de son jardin mais surtout, encaisser des mandats cash à sa place. C’est ainsi que « malgré lui », Irshad A. se serait trouvé impliqué dans du blanchiment. Ce mardi, le Portois a comparu devant la chambre de l’instruction suite à un appel du parquet souhaitant son incarcération pour la suite de l’enquête. Son avocat, Me Marius Rakotonirina, s’est employé à démontrer que son client n’était qu’un factotum au sein d’un trafic qui le dépassait et dont il n’était qu’un faible maillon. Ces arguments n’ont pas convaincu la cour qui a décerné, ce mercredi après-midi, un mandat d’arrêt à son encontre.

Le 8 février dernier, Bilal R., habitant du Port, avait été placé en détention provisoire.  Son implication dans le trafic ferait écho à un autre, plus ancien mais qui avait fait couler beaucoup d’encre avec à sa tête Wilson Titus, a développé la représentante de la société lors de l’audience de ce mardi matin.

D’autres interpellations pourraient avoir lieu prochainement.

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « Nous étions des facilitateurs »

Au troisième jour du procès sur les emplois présumés fictifs à la Région sous les mandats de Didier Robert, six prévenus ont témoigné, affirmant leur engagement et leur innocence. Yves Ferrières, Sabrina Ramin, Yannick Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Ravy Vellayoudom, et Yoland Velleyen ont décrit leurs rôles sans pour certains fournir cependant des détails concrets sur leurs missions. Le procès continue aujourd’hui avec les dépositions attendues de Vincent Bègue et Didier Robert et les réquisitions du parquet qui permettront sans doute d’en savoir plus sur ce qu’a révélé l’enquête menée par les policiers parisiens.

Un incendie se déclare dans un immeuble SIDR à Saint-Denis

Ce mercredi peu avant 19 heures, un appartement situé au 1er étage de la résidence SIDR Camp Jacquot situé à l’angle de la rue Camp Jacquot et général de Gaulle à Saint-Denis a pris feu. Les sapeurs pompiers ont déployé la grande échelle pour accéder à l’appartement en proie aux flammes. Fort heureusement, il n’y a pas de blessés à déplorer. Par mesure de précaution, l’ensemble de l’immeuble a été évacué.

Viol d’une prostituée sur la voie publique : L’auteur présumé ne voulait pas payer

Gabriel*, mis en examen le 25 août 2022 pour un viol commis la veille sur une prostituée rencontrée via les réseaux sociaux, a donné des explications variables sur le non paiement de ses services. Il a été décrit par des experts comme ayant des difficultés relationnelles mais sans dangerosité criminelle. Malgré sa demande de libération, la chambre de l’instruction a maintenu sa détention, suivant l’avis du parquet général qui craint qu’il exerce des pressions sur la victime.

Trafic de stupéfiants en bande organisée : 45 kilos de zamal péi retrouvés au domicile d’un cultivateur

Jean-Cédric L., 45 ans, a été arrêté pour avoir cultivé 45 kg de cannabis chez lui, impliqué dans un trafic entre l’Île Maurice et La Réunion. Après un an en détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire, mais reste sous les verrous après un appel du parquet. Le réseau d’envergure bien huilé révèle des envois fréquents et volumineux vers Maurice.