
"Les Mahorais, on est comme ça, on aime se rendre des services", explique très sérieusement Antufane M. aux magistrats de la cour d'appel. Ce jeudi matin, le trentenaire comparait de nouveau devant des juges "pour qu'on l'écoute" et parce qu'il estime avoir été condamné "pour sa naïveté". Car le Marseillais d'adoption, né à Mamoudzou où réside une partie de sa famille, a été rattrapé par la patrouille en août dernier à l'aéroport de Gillot en possession de 60 savonnettes de cannabis planquées dans trois consoles de jeu Playstation.
Niant l'évidence, le trentenaire espère convaincre "qu'il est de bonne foi" et, comme plaidé par son avocat, "qu'il n'était au courant de rien".
Amende salée
Parti de Marseille pour Mamoudzou pour consoler ses peines de cœur, Antufane aurait été approché par un voisin, un dénommé Bachir, fleuriste de son état, pour divers services. Jusqu'au jour où ce dernier lui aurait proposé de lui payer un aller simple à La Réunion pour aller chercher des maillots de foot. Le naïf aurait accepté sans se poser de questions et deux valises lui auraient été déposées à Pamandzi, à l'heure de l'enregistrement. Dans les bagages, "des brèdes" pour les cousins de Saint-Denis. La cour se retient d'éclater de rire, un moment de détente au cours d'une audience matinale chargée. "Je conseille à vos clients d'essayer le marché de Belleville pour s'en procurer", ironise le président Rousseau.
"T'as remis? On t'a donné les sous?"
En première instance, Antufane avait écopé de trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt et d'une amende de 58 610 euros à régler aux douanes pour le transport illicite de plus de 5kg de cannabis. Bachir avait indiqué à sa mule qu'il recevrait un appel de métropole à son arrivée à La Réunion, appel qui a bien été reçu mais par les forces de l'ordre pendant que le prévenu se trouvait gardé à vue. Un texto de Bachir était également arrivé : "T'as remis ? On t'a donné les sous ?".
Pour la défense, il serait facile de penser que l'affaire"est pliée". Mais la robe noire, Me Eric Han Kwan, convaincue de l'honnêteté de son client, a osé demander à la cour de prononcer une relaxe.
L'espoir fait vivre, au moins jusqu'au 4 novembre prochain, date de la décision de la cour. L'histoire ne dit pas si des investigations ont été menées sur l'île aux parfums auprès du fameux Bachir dont le compte Facebook est accessible en deux clics.
Niant l'évidence, le trentenaire espère convaincre "qu'il est de bonne foi" et, comme plaidé par son avocat, "qu'il n'était au courant de rien".
Amende salée
Parti de Marseille pour Mamoudzou pour consoler ses peines de cœur, Antufane aurait été approché par un voisin, un dénommé Bachir, fleuriste de son état, pour divers services. Jusqu'au jour où ce dernier lui aurait proposé de lui payer un aller simple à La Réunion pour aller chercher des maillots de foot. Le naïf aurait accepté sans se poser de questions et deux valises lui auraient été déposées à Pamandzi, à l'heure de l'enregistrement. Dans les bagages, "des brèdes" pour les cousins de Saint-Denis. La cour se retient d'éclater de rire, un moment de détente au cours d'une audience matinale chargée. "Je conseille à vos clients d'essayer le marché de Belleville pour s'en procurer", ironise le président Rousseau.
"T'as remis? On t'a donné les sous?"
En première instance, Antufane avait écopé de trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt et d'une amende de 58 610 euros à régler aux douanes pour le transport illicite de plus de 5kg de cannabis. Bachir avait indiqué à sa mule qu'il recevrait un appel de métropole à son arrivée à La Réunion, appel qui a bien été reçu mais par les forces de l'ordre pendant que le prévenu se trouvait gardé à vue. Un texto de Bachir était également arrivé : "T'as remis ? On t'a donné les sous ?".
Pour la défense, il serait facile de penser que l'affaire"est pliée". Mais la robe noire, Me Eric Han Kwan, convaincue de l'honnêteté de son client, a osé demander à la cour de prononcer une relaxe.
L'espoir fait vivre, au moins jusqu'au 4 novembre prochain, date de la décision de la cour. L'histoire ne dit pas si des investigations ont été menées sur l'île aux parfums auprès du fameux Bachir dont le compte Facebook est accessible en deux clics.