
Derrière chacun des 25 cantons de La Réunion se trame une traditionnelle lutte d'influence PS/UMP (photo d'archives)
Les coups de fil ont commencé dès la proclamation des résultats dimanche soir. Les candidats encore engagés dans le second tour des départementales ont encore trois jours pour devenir "ami" avec les ennemis d'hier.
Si ces tractations se jouent habituellement dans le dos des électeurs, le socialiste Gilbert Annette a dérogé à la règle hier soir en demandant publiquement à Thierry Robert, sur le plateau télévisé d'Antenne Réunion, un échange de bons procédés.
Gilbert Annette tente un coup de poker avec le LPA
Le deal a été présenté simplement. Le maire de Saint-Denis est en difficulté sur ses terres avec deux de ses binômes. Sur le canton 9 tout d'abord, Audrey Belim et Gérard Françoise (39%) sont au coude à coude avec Nadia Ramassamy et Alain Armand (34%). Dans ces conditions, les candidats LPA Audrey de Fondaumière et Marie Luc Boyer représentent, avec une réserve de voix de 929 électeurs, un vivier non négligeable. Reste à savoir si les électeurs obéissent au doigt et à l'oeil lorsque des consignes sont données. Pas sûr.
C'est le même cas de figure qui se présente sur le canton 11. Linda Ringuin et Serge Sautron du LPA peuvent jouer les arbitres entre le tandem divers droite Graziella Boustoini et Jean-Jacques Morel (42%) et les socialistes Brigitte Adame et Jacques Lowinsky (41%).
Face à cette proposition qui préfigure à des alliances pour les Régionales, le chef de file du LPA Thierry Robert y a opposé une fin de non recevoir. "Ni droite, ni gauche", qui ont fini de dégoûter la population de la politique selon le député-maire.
Le PLR s'en tient à passer des alliances naturelles
L'autre force politique qui tente de s'en sortir honorablement de ces élections est le PLR. La situation est la plus critique à Saint-Paul 2 (ou canton 18) où la conseillère sortante Pascaline Chéreau Némazine est dans les cordes. Avec 17% des suffrages, elle est largement distancée par le duo Sandra Sinimalé et Patrick Dorla. Dès dimanche soir, Jean Erpeldinger d'EELVR (6%) recevait un coup de fil de la candidate soutenue par le PLR. Le soutien officiel s'est formalisé dès hier lundi. Les deux candidats se sont rappelés qu'ils étaient côte à côte dans la majorité d'Huguette Bello pendant 6 ans.
A Saint-André, Joé Bédier et Primilla Cévamy ont officiellement demandé "aux électeurs qui ont voté pour les autres candidats de progrès ou se sont abstenus de les rejoindre le 29 mars". Tant que ces appels du pied se font publiquement, leurs auteurs ont au moins la franchise de jouer la transparence.
Au Port, le PLR d'Olivier Hoarau a déjà fait le plus dur : mobiliser 4.858 électeurs dès le 1er tour. 1.800 voix séparent le duo Lacpatia/Erapa de l'ancien maire Langenier et adjointe Gador. En pole position, le PLR peut se contenter de bénéficier d'un report des autres binômes sans que des consignes de leurs leaders ne soient pourtant émises.
Les deux listes divers droite et celle UMP-UDI de Valérie Auber peuvent voir leurs électeurs préférer enfoncer un peu plus le PCR dans son fief. Valérie Auber ne donne pas de consigne de vote, dans la droite ligne de ce qu'elle avait fait l'année dernière. L'inverse serait vécu par ses électeurs comme un suicide politique.
Sur 16 cantons, la droite ne parle plus de gagner mais d'amplifier le score : luxe suprême
A Saint-Paul 17, Cyrille Melchior et Marie Gertrude Carpanin peuvent voir venir. Leurs dauphins ont été repêchés pour un second tour, faute de mobilisation des électeurs. Et les seconds ne sont autres que des représentants divers droite, qui plus est un ancien adjoint de…Joseph Sinimalé.
Au niveau de l'état major de la droite locale enfin, Didier Robert a voulu donner l'impression dimanche soir que les scénarios étaient relativement dessinés sur 16 cantons. Aucun appel global ni ciblé sur un canton n'a été émis, preuve que les scores des candidats de la plateforme UMP UDI Objectif Réunion permettent de n'envisager aucun compromis d'entre-deux tours. Tout juste si Didier Robert en a "appelé à la mobilisation de l'ensemble des électeurs pour soutenir les candidats de l'Union pour amplifier la victoire". Des soucis de riches.
Si ces tractations se jouent habituellement dans le dos des électeurs, le socialiste Gilbert Annette a dérogé à la règle hier soir en demandant publiquement à Thierry Robert, sur le plateau télévisé d'Antenne Réunion, un échange de bons procédés.
Gilbert Annette tente un coup de poker avec le LPA
Le deal a été présenté simplement. Le maire de Saint-Denis est en difficulté sur ses terres avec deux de ses binômes. Sur le canton 9 tout d'abord, Audrey Belim et Gérard Françoise (39%) sont au coude à coude avec Nadia Ramassamy et Alain Armand (34%). Dans ces conditions, les candidats LPA Audrey de Fondaumière et Marie Luc Boyer représentent, avec une réserve de voix de 929 électeurs, un vivier non négligeable. Reste à savoir si les électeurs obéissent au doigt et à l'oeil lorsque des consignes sont données. Pas sûr.
C'est le même cas de figure qui se présente sur le canton 11. Linda Ringuin et Serge Sautron du LPA peuvent jouer les arbitres entre le tandem divers droite Graziella Boustoini et Jean-Jacques Morel (42%) et les socialistes Brigitte Adame et Jacques Lowinsky (41%).
Face à cette proposition qui préfigure à des alliances pour les Régionales, le chef de file du LPA Thierry Robert y a opposé une fin de non recevoir. "Ni droite, ni gauche", qui ont fini de dégoûter la population de la politique selon le député-maire.
Le PLR s'en tient à passer des alliances naturelles
L'autre force politique qui tente de s'en sortir honorablement de ces élections est le PLR. La situation est la plus critique à Saint-Paul 2 (ou canton 18) où la conseillère sortante Pascaline Chéreau Némazine est dans les cordes. Avec 17% des suffrages, elle est largement distancée par le duo Sandra Sinimalé et Patrick Dorla. Dès dimanche soir, Jean Erpeldinger d'EELVR (6%) recevait un coup de fil de la candidate soutenue par le PLR. Le soutien officiel s'est formalisé dès hier lundi. Les deux candidats se sont rappelés qu'ils étaient côte à côte dans la majorité d'Huguette Bello pendant 6 ans.
A Saint-André, Joé Bédier et Primilla Cévamy ont officiellement demandé "aux électeurs qui ont voté pour les autres candidats de progrès ou se sont abstenus de les rejoindre le 29 mars". Tant que ces appels du pied se font publiquement, leurs auteurs ont au moins la franchise de jouer la transparence.
Au Port, le PLR d'Olivier Hoarau a déjà fait le plus dur : mobiliser 4.858 électeurs dès le 1er tour. 1.800 voix séparent le duo Lacpatia/Erapa de l'ancien maire Langenier et adjointe Gador. En pole position, le PLR peut se contenter de bénéficier d'un report des autres binômes sans que des consignes de leurs leaders ne soient pourtant émises.
Les deux listes divers droite et celle UMP-UDI de Valérie Auber peuvent voir leurs électeurs préférer enfoncer un peu plus le PCR dans son fief. Valérie Auber ne donne pas de consigne de vote, dans la droite ligne de ce qu'elle avait fait l'année dernière. L'inverse serait vécu par ses électeurs comme un suicide politique.
Sur 16 cantons, la droite ne parle plus de gagner mais d'amplifier le score : luxe suprême
A Saint-Paul 17, Cyrille Melchior et Marie Gertrude Carpanin peuvent voir venir. Leurs dauphins ont été repêchés pour un second tour, faute de mobilisation des électeurs. Et les seconds ne sont autres que des représentants divers droite, qui plus est un ancien adjoint de…Joseph Sinimalé.
Au niveau de l'état major de la droite locale enfin, Didier Robert a voulu donner l'impression dimanche soir que les scénarios étaient relativement dessinés sur 16 cantons. Aucun appel global ni ciblé sur un canton n'a été émis, preuve que les scores des candidats de la plateforme UMP UDI Objectif Réunion permettent de n'envisager aucun compromis d'entre-deux tours. Tout juste si Didier Robert en a "appelé à la mobilisation de l'ensemble des électeurs pour soutenir les candidats de l'Union pour amplifier la victoire". Des soucis de riches.