Pourquoi la MCUR? Pourquoi à la Réunion? Pourquoi l’accent sur l’immatériel? Alors que le débat sur la création de la MCUR se poursuit, que les arguments fusent de part et d’autres, il devient difficile pour un citoyen lambda de se faire sa propre opinion du projet.
La Région Réunion a présenté, hier après-midi lors d’une conférence de presse, un ouvrage qui a le mérite de reposer les bases de l’enjeu de cette Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise et d’expliquer à l’ensemble de la population ce que les initiateurs du projet ont derrière la tête.
86 artistes ont participé à l’élaboration du livre
C’est une « parole d’artistes » comme a aimé le souligner le vice-président de la pyramide inversée, Alain Armand. L’ouvrage est le fruit d’une conversation engagée avec des artistes, musiciens, poètes, plasticiens, écrivains, comédiennes et comédiens, photographes, metteurs en scène et acteurs culturels de l’île. En tout, 86 contributeurs ont participé à l’élaboration du livre.
Parmi les parrains de cet ouvrage, notons la présence de Chérif Khaznadar, président de l’Assemblée des Etats signataires de la convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel de l’Unesco, ou encore de Stéphane Martin, le président du Quai Branly. Les six parrains ont répondu avec humilité, et bénévolement, à une question : « Pourquoi la culture en temps de crise? »
Un lien avec les Régionales ?
Ce catalogue sera disponible au sein de toutes les bibliothèques et médiathèques de l’île, ainsi que dans les lycées. Un énorme travail de traduction a été opéré et permet, par exemple, d’avoir traduit une citation de Paul Vergès, le président de la Région, dans six des langues du monde de l’Océan Indien.
A la question d’un journaliste, « Y a-t-il un lien avec l’échéance des Régionales?« , Françoise Vergès, la directrice de la MCUR, a souligné que cette date est la continuité d’un dossier qui s’inscrit sur la durée. D’ailleurs, d’autres projets sont prévus et fixés ultérieurement.
L’ouvrage est disponible à compter du 15 février à la vente au prix public de 25 euros dans les librairies dionysiennes, L’échappée belle et la librairie Gérard.