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Tout comme Pénélope Fillon, Thierry Robert pourrait être poursuivi pour emploi fictif

Le parquet financier parisien a annoncé mercredi son intention d’ouvrir une enquête concernant les 500.000 € qu’aurait touché Pénélope Fillon afin de vérifier s’il ne s’agissait pas d’un emploi fictif. Et cela sans qu’aucune plainte n’ait été déposée. Quel dommage que les deux parquets de Saint-Denis et Saint-Pierre ne fassent pas preuve de la même […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 26 janvier 2017 à 11H57

Le parquet financier parisien a annoncé mercredi son intention d’ouvrir une enquête concernant les 500.000 € qu’aurait touché Pénélope Fillon afin de vérifier s’il ne s’agissait pas d’un emploi fictif. Et cela sans qu’aucune plainte n’ait été déposée. Quel dommage que les deux parquets de Saint-Denis et Saint-Pierre ne fassent pas preuve de la même diligence à la Réunion à l’encontre de Thierry Robert…

Que reproche-t-on à Mme Fillon ? L’enquête préliminaire porte sur des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits, après la révélation par un article du Canard enchaîné qu’elle avait été employée comme attachée parlementaire de son mari et vise à vérifier qu’elle a bien effectué un travail lié aux activités parlementaires de son mari en contrepartie des 500.000 € qu’elle a touchés de 1998 à 2002, puis durant six mois en 2012.

Jusque là tout est clair. Mais que vient faire Thierry Robert dans cette affaire?

Des accusations de son ancien attaché parlementaire

Dans un article que nous avons publié le 18 septembre dernier, son ancien attaché parlementaire, Okan G., avait accusé le député maire de Saint-Leu de l’avoir fait employer de façon fictive pendant un an par la mairie de Saint-Leu, pour laquelle il n’avait effectué aucun travail, alors même qu’il ne s’occupait que des affaires parlementaires de Thierry Robert.

Reprenons ce que nous avions écrit à l’époque : « En plus de l’indemnité parlementaire, chaque député bénéficie d’une indemnité représentative des frais de mandat visant à prendre en charge les dépenses liées à l’exercice de ses fonctions. Son montant est de 6.412 euros bruts mensuels.

Enfin, et c’est là que cela commence à nous intéresser, un député dispose également d’un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs recrutés par lui, et dont les effectifs varient de 1 à 5. Le montant mensuel de cette enveloppe est de 9.138 euros.

A son entrée en fonction, Thierry Robert avait décidé d’embaucher deux attachés parlementaires : celle qui va l’accuser de harcèlement sexuel, et Okan G.

Ce dernier est engagé en tant qu’assistant parlementaire (et donc rémunéré sur l’enveloppe versée par l’assemblée nationale) à raison de 35h hebdomadaires et pour un salaire de 2.400 € brut.

Avant d’aller plus loin, relevons qu’une fois déduits les salaires des deux attachés parlementaires, Thierry Robert n’a consommé qu’une partie de son enveloppe parlementaire dédiée et qu’il se met plus de 3.500 € dans la poche au passage tous les mois. Mais passons…

Bizarrement, moins de 15 jours plus tard, ce temps de travail est réduit à 8h et le salaire à 535 €. Mais tout aussi étrangement, en parallèle, le même jour, Okan G. était embauché cette fois par la commune de Saint-Leu, comme attaché parlementaire auprès du député Thierry Robert, à temps partiel (80% de 35h) pour un salaire de 2.770 € brut.

Cette « manip » aurait pu se justifier si Okan G. avait effectué un réel travail pour le compte de la mairie de Saint-Leu, mais à lire la requête en annulation qu’il a introduite en mars 2014 auprès du tribunal administratif de Saint-Denis, il affirme au contraire « qu’aucune mission ne lui était confiée pour le compte de la commune qui le rémunérait ». Autrement dit, il accuse Thierry Robert d’emploi fictif et demande au tribunal de le rétablir en tant qu’assistant parlementaire… rémunéré par l’Assemblée nationale, et non pas par la mairie de Saint-Leu« .

Nos parquets réunionnais restent étrangement amorphes

Notre article était on ne peut plus clair et nous savons que les procureurs de la République, tant celui de Saint-Denis que celui de Saint-Pierre, lisent tous les jours la presse, dont les articles de Zinfos. Alors pourquoi le parquet financier à Paris est-il capable de s’auto-saisir dans les heures qui suivent la parution d’un article de presse afin de poursuivre la femme d’un homme politique, sans aucune preuve réelle, et pourquoi dans le même temps nos parquets réunionnais restent étrangement amorphes, alors même que nous avions publié toutes les preuves de ce que nous avancions dans notre article?

Je n’ose croire que les parquets ne seraient que des instruments politiques au service du gouvernement et que le but à Paris est de salir la femme d’un candidat dangereux pour la Gauche à la présidentielle, et à la Réunion de protéger un député qui a voté toutes les lois présentées par le même gouvernement…

Des faits punis de dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 1.000.000 €

Les délais de prescription ne sont pas encore forclos et il est encore temps, Monsieur le Procureur, de nous faire mentir en ouvrant vous aussi en enquête préliminaire à l’encontre de Thierry Robert pour les faits de détournement de fonds publics, faits punis par l’article 432-15 du code pénal de dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 1.000.000 €…

Cette enquête permettra, comme pour Pénélope Fillon, de rechercher les preuves effectives du travail de Okan G. à la mairie de Saint-Leu.  Les gendarmes ou les policiers auront à coeur de dénicher les emplois du temps d’Okan G. pendant la période où il était censé travailler à la mairie et les notes qu’il a pu réaliser, d’enregistrer les témoignages de ses collègues ou des personnes avec qui il aurait pu être en contact. Et Okan G. devrait, lui aussi, être entendu afin de vérifier s’il confirme ses accusations portées devant le tribunal.

Les enquêteurs pourront au passage interroger les questeurs de l’assemblée nationale pour savoir si le Parlement a payé les amendes auxquelles a été condamné Thierry Robert par le tribunal des prud’hommes, comme le député maire de Saint-Leu l’a demandé. Nous savons que la demande a été faite par le maire de Saint-Leu, mais nous ne savons pas la réponse qui lui a été apportée.

Notons enfin au passage que les contribuables de la commune de Saint-Leu sont tout à fait habilités à porter plainte auprès du procureur de Saint-Pierre…

 

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