Sonnée par la dernière attaque mortelle de requin, l’Ile de La Réunion Tourisme défendra encore un peu plus sa destination dans les prochaines semaines. Un plan d’action commun avec Maurice a été annoncé ce matin dans un grand hôtel de la côte Ouest. « Ce n’est pas le moment de ne pas être dynamique », lance Pascal Viroleau, directeur de l’IRT.
Une vague de communication dès la fin du mois sera lancée auprès du coeur de cible touristique, à savoir la métropole. Cette nouvelle campagne viendra en appui des packages Réunion-Maurice proposés par les agences de voyages. « C’est la première fois qu’une communication commune sera mise en place », explique-t-il. A charge pour l’IRT et son équivalent mauricien de financer à part égale cette campagne.
L’organisme régional se voit doté, et c’est une annonce également faite ce matin par le président de Région, Didier Robert, d’une enveloppe supplémentaire de 5 millions d’euros. Pascal Viroleau planifie de consacrer l’essentiel de cette rallonge vers la cible métropolitaine, suisse, belge et sud-africaine, et de façon plus lissée, tout au long de l’année. Ce que les professionnels du tourisme appellent la désaisonnalisation des campagnes de pub.
En ce qui concerne ce dernier pays, les chiffres sont implacables. Là où Maurice attire 90.000 sud-africains par an, la Réunion n’en voit débarquer que 2.100. « Travailler avec les Mauriciens me paraît la méthode la plus intelligente, plutôt que de se dire que l’on peut y arriver seul », fait remarquer Didier Robert.
La Réunion, c’est aussi « une dizaine de kilomètres de plages sécurisées »
Pour répondre à l’actualité de la dernière attaque de requin, l’IRT s’éloignera légèrement du bleu océan dans ses campagnes pour mettre l’accent sur « la population ou la gastronomie » réunionnaise. Tout en ne perdant pas de vue que le département offre aux touristes « une dizaine de kilomètres de plages sécurisées », rappelle Pascal Viroleau.
D’autres axes de travail seront développés dans les prochains mois comme la présence beaucoup plus accrue sur les réseaux sociaux ou encore une approche « désaisonnalisée » des campagnes de pub.
Enfin, malgré le mauvais démarrage du dispositif gouvernemental, la Région fait l’effort de pourvoir 1.000 contrats d’avenir dans les filières prioritaires que sont le tourisme, l’animation ou le numérique. La collectivité répond ainsi à ses engagements de mandature. 750 contrats seront fléchés dans le secteur marchand, 250 le seront dans le secteur non-marchand. Ne manque plus qu’aux TPE-PME, organismes publics ou associations de solliciter cette enveloppe avec un reste à charge de 430 euros par emploi dans le marchand et zéro euro dans le non-marchand.