De passage à Top Resa, qui se tient au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, George Pau-Langevin a rencontré les professionnels du tourisme des Outre-mer, ce mercredi.
La ministre des Outre-mer a notamment visité les stands ultramarins (Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique, etc…). Sur le stand de La Réunion, où elle s’est arrêtée quelques minutes, elle a été accueillie comme il se doit par le président de l’IRT, Patrick Serveaux. Elle y a goûté quelques fruits et visionné des images de l’application qui permet de visionner l’île à 360°. Par la suite, au cours d’un point presse organisé sur le stand de la Guadeloupe, elle a vanté les ”atouts absolument indiscutables” des Outre-mer concernant le tourisme, citant notamment la ”beauté naturelle de nos îles”, ses ”populations accueillantes” ou encore le charme des ”arts culinaires” qu’offrent ces destinations pour le touriste.
Le tourisme, « une chance pour les économies locales«
”Aujourd’hui, les élus et les populations ont compris que le tourisme pouvait être une chance pour les économies locales et pour faire la promotion de leurs îles. J’espère que, de plus en plus, nous arriverons à travailler sur les questions environnementales qui nuisent parfois à la beauté des îles, notamment en matière de gestion des déchets. Et que nous arriverons à aider les populations à être des ambassadeurs de leur territoires”, a expliqué la ministre des Outre-mer. ”Moyennant quelques ajustements, nous pouvons arriver à développer ces destinations qui aujourd’hui ne sont pas appréciées par la clientèle internationale autant qu’elles devraient l’être”, a-t-elle estimé.
A Top Resa, elle a recueilli les revendications des acteurs du tourisme, expliquant notamment que la question de l’assouplissement des visas en Guyane serait étudiée, tout comme celle de l’agrandissement de la piste de l’aéroport de Mayotte.
George Paul-Langevin en a aussi profité pour revenir sur plusieurs sujets qui font l’actualité en Outre-mer. Le passage du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) de 6 à 9% pour les Outre-mer (une des mesures qui fait partie du pacte de responsabilité ultramarin) est ”encore en discussion” avec les instances européennes, a confié George Pau-Langevin.
« Les procédures à Bruxelles sont longues«
”Nous avons eu l’accord de principe du Premier ministre pour le CICE à 9% et nous avons même eu l’autorisation du Président de la République d’aller plus loin, à 12% pour certains secteurs. Mais il nous faut passer la barre des juristes nationaux et de l’Europe. Puisqu’à chaque fois qu’on donne un avantage à l’Outre-mer il faut qu’on justifie auprès des instances européennes pourquoi l’outre-mer est favorisé. C’est notre combat actuel, y compris pour le CICE à 9%. J’espère par conséquent que nous arriverons à trouver des arguments juridiques solides nous permettant de passer ces deux obstacles”, a-t-elle poursuivi.
La ministre s’est par ailleurs félicité de la récente prolongation de la fiscalité dérogatoire pour le rhum issu des Outre-mer .”Il y avait eu des aides qui avaient été allouées au rhum antillais et réunionnais mais qui n’avaient pas été autorisées par l’Europe. Donc, depuis 18 mois, la tâche de mon prédécesseur (Victorin Lurel, ndlr) et la mienne a été d’obtenir ces exonérations qui avaient été allouées. Vous savez que les procédures à Bruxelles sont longues. Mais finalement nous avons obtenu satisfaction et nous avons obtenu que ces possibilités de dérogation soient entérinées par Bruxelles”, a indiqué George Pau Langevin.
Enfin, concernant l’octroi de mer, les discussions avec l’Union Européenne sont actuellement en cours. ”Nous sommes en train d’essayer de faire comprendre à Bruxelles la raison pour lesquelles un certain nombre de produits dans les outre-mer doivent faire l’objet d’un régime dérogatoire”.
George Pau-Langevin n’en a pas fini avec les problématiques liées au tourisme en Outre-mer. Jeudi, la ministre participera à Paris à un colloque organisé par la Fedom intitulé : « Tourisme Outre-mer : Osons une nouvelle dynamique ».