
Une publicité pour la destination Réunion, à Top Résa
A Top Résa, le salon du tourisme destiné aux professionnels du secteur, qui se tient jusqu’à vendredi à Paris, les professionnels réunionnais affichent leur optimisme et espèrent une hausse progressive de la fréquentation touristique.
Les derniers chiffres dévoilés par l’Insee ne sont pourtant encore pas mirobolants, loin de là. Mais esquissent une perspective de redressement. Au premier semestre 2014, La Réunion a accueilli 187 400 touristes extérieurs, soit 1% de moins qu’au 1er semestre 2013. Rappelons que l’année 2013 a été marquée par une forte baisse de la fréquentation (416000 touristes, -6,8% par rapport à 2012) et a été considérée comme une année très difficile pour une île, dont l’objectif était dans un passé pas si lointain d’accueillir 600.000 visiteurs par an.
La crise requin a ”marqué les esprits”
”Depuis deux ans effectivement, les chiffres sont en baisse. Et on a assisté à une stagnation au premier semestre 2014", commente Patrick Serveaux, le président de l’Ile de La Réunion Tourisme (IRT). Des mauvais chiffres qui ont deux causes principales : la crise économique qui perdure en France depuis 2008 et la crise requin, effective depuis 2011, et qui de l’aveu du président de l’IRT, ”a marqué les esprits”. Notamment en métropole.
”Le chik a été une grosse crise (en 2006, ndlr), avec une baisse de la fréquentation très forte et très rapide. Là, on est dans une crise qui dure”, souligne, quant à lui, Philippe Dhoki-Thonon, représentant du Groupement des Professionnels de Plongée, présent lui aussi à Top Resa. L’entrepreneur, qui tient un club de plongée dans l’Ouest de l’île, explique avoir perdu 40% de son chiffre d’affaires en deux ans avec cette activité. ”On est très mal!”, constate-t-il.
Mais ce dernier affiche tout de même un optimisme mesuré. Notamment en raison des efforts réalisés pour essayer d’endiguer la crise requin. ”On arrive au bout des études" (sur les comportements des squales, ndlr), et les différentes mesures de sécurisation du littoral prises par les pouvoirs publics au cours des derniers mois, vont, espère-t-il, contribuer ”à retrouver un climat de confiance”. ”Il fallait prendre des mesures qui rassurent la clientèle”, ajoute-t-il.
Les derniers chiffres dévoilés par l’Insee ne sont pourtant encore pas mirobolants, loin de là. Mais esquissent une perspective de redressement. Au premier semestre 2014, La Réunion a accueilli 187 400 touristes extérieurs, soit 1% de moins qu’au 1er semestre 2013. Rappelons que l’année 2013 a été marquée par une forte baisse de la fréquentation (416000 touristes, -6,8% par rapport à 2012) et a été considérée comme une année très difficile pour une île, dont l’objectif était dans un passé pas si lointain d’accueillir 600.000 visiteurs par an.
La crise requin a ”marqué les esprits”
”Depuis deux ans effectivement, les chiffres sont en baisse. Et on a assisté à une stagnation au premier semestre 2014", commente Patrick Serveaux, le président de l’Ile de La Réunion Tourisme (IRT). Des mauvais chiffres qui ont deux causes principales : la crise économique qui perdure en France depuis 2008 et la crise requin, effective depuis 2011, et qui de l’aveu du président de l’IRT, ”a marqué les esprits”. Notamment en métropole.
”Le chik a été une grosse crise (en 2006, ndlr), avec une baisse de la fréquentation très forte et très rapide. Là, on est dans une crise qui dure”, souligne, quant à lui, Philippe Dhoki-Thonon, représentant du Groupement des Professionnels de Plongée, présent lui aussi à Top Resa. L’entrepreneur, qui tient un club de plongée dans l’Ouest de l’île, explique avoir perdu 40% de son chiffre d’affaires en deux ans avec cette activité. ”On est très mal!”, constate-t-il.
Mais ce dernier affiche tout de même un optimisme mesuré. Notamment en raison des efforts réalisés pour essayer d’endiguer la crise requin. ”On arrive au bout des études" (sur les comportements des squales, ndlr), et les différentes mesures de sécurisation du littoral prises par les pouvoirs publics au cours des derniers mois, vont, espère-t-il, contribuer ”à retrouver un climat de confiance”. ”Il fallait prendre des mesures qui rassurent la clientèle”, ajoute-t-il.
Objectif à "moyen terme" : 450.000 touristes
Signe que les temps changent, parler d’un retour de la croissance touristique, l’un des secteurs phares de l’économie réunionnaise, n’est désormais plus un tabou.
Marie-Joseph Malé, le PDG d’Air Austral, constate bien volontiers qu’il y a eu une ”série de facteurs défavorables” ces dernières années. ”Est-ce qu’on a atteint le fond ? Oui. Mais on est en droit de penser qu’on va petit à petit remonter. A l’horizon 2015, on espère un retour à une forme de croissance”, lance le dirigeant de la compagnie aérienne réunionnaise.
”Je pense que l’on a atteint le point d’inflexion à la fin du mois de mai 2014, renchérit Patrick Serveaux. D’ailleurs, les chiffres du mois de juin 2014 sont excellents. On a fait beaucoup de ventes et nous avons de bons espoirs pour la période la plus porteuse, qui est le second semestre de l’année”. L’objectif affiché par le président de l’IRT est de faire ”redécoller” la fréquentation touristique en 2014 (autrement dit, de faire mieux que l’année dernière) et d’atteindre ”à moyen terme” le nombre de 450.000 touristes par an.
Pour tenir cet objectif, l’IRT compte sur une poussée du marché métropolitain, qui représente encore aujourd’hui 80% de la fréquentation touristique. Et espère profiter du salon Top Resa pour présenter La Réunion comme une ”destination d’émotions”, qui n’a pas que la mer comme intérêt. ”Nous devons mettre en avant tous nos atouts. On met l’accent sur tous les charmes de La Réunion. Du battant des lames au sommet des montagnes”, ajoute-t-il. La dernière campagne de communication réalisée par l’IRT pour promouvoir la destination Réunion (des pancartes publicitaires sont affichées un peu partout dans Paris et dans les grandes ville de métropole, ndlr) vont d’ailleurs dans ce sens.
Concernant les atouts de son île, Patrick Serveaux est par ailleurs intarissable : ”Le charme de La Réunion, ce sont ses montagnes classées au patrimoine mondial de l’Unesco, sa population très accueillante et métissée et son littoral avec un lagon qui a été protégé. Il y a 22 km de plages accessibles, où on peut y pratiquer la baignade et de nombreuses activités nautiques. Il n’y a qu’une activité que l’on ne peut malheureusement pas pratiquer à La Réunion, c’est le surf”, indique-t-il.
La clientèle allemande très convoitée
Si le marché métropolitain est toujours une priorité, l’autre objectif de l’IRT est d’attirer de nouveaux touristes, avides de nature, d’évasion et de sensations fortes. Les derniers chiffres de l’Insee publiés en septembre donnent de ce point de vue un réel motif d’espoirs. Même si leur nombre reste encore relativement faible, les touristes européens sont de plus en plus nombreux à se rendre sur notre île. Ils sont 12.300 à avoir séjourné à La Réunion au 1er semestre 2014, une hausse de 28% par rapport à l’année passée.
”Nous devons continuer à augmenter le nombre de touristes métropolitains qui arrive chez nous mais à côté de cela nous devons aller chercher d’autres clientèles. Car nous devons être moins dépendants du marché métropolitain. Je pense notamment à la clientèle allemande. La mise en place d’un partenariat entre Air Austral et Air France nous permet désormais d’accueillir des touristes allemands qui viennent avec un billet en faisant escale à Paris, sans se préoccuper de leurs bagages”, se réjouit Patrick Serveaux.
L’assouplissement des procédures pour l’obtention d’un visa, pour les touristes venus d’Afrique du Sud, de Chine et d’Inde est également vécu comme ”une aide formidable”, selon les mots du président de l’IRT. ”Cela nous permet d’aller conquérir d’autres clientèles pour qui jusqu’à maintenant les formalités administratives étaient un frein. Il y en à encore d’autres à lever”. Notamment ceux concernant la desserte aérienne.
”Les professionnels sont optimistes sur l’avenir”, conclut Patrick Serveaux, qui invite tous les acteurs du tourisme à mener ”un front uni” pour faire redécoller le tourisme à La Réunion.
Signe que les temps changent, parler d’un retour de la croissance touristique, l’un des secteurs phares de l’économie réunionnaise, n’est désormais plus un tabou.
Marie-Joseph Malé, le PDG d’Air Austral, constate bien volontiers qu’il y a eu une ”série de facteurs défavorables” ces dernières années. ”Est-ce qu’on a atteint le fond ? Oui. Mais on est en droit de penser qu’on va petit à petit remonter. A l’horizon 2015, on espère un retour à une forme de croissance”, lance le dirigeant de la compagnie aérienne réunionnaise.
”Je pense que l’on a atteint le point d’inflexion à la fin du mois de mai 2014, renchérit Patrick Serveaux. D’ailleurs, les chiffres du mois de juin 2014 sont excellents. On a fait beaucoup de ventes et nous avons de bons espoirs pour la période la plus porteuse, qui est le second semestre de l’année”. L’objectif affiché par le président de l’IRT est de faire ”redécoller” la fréquentation touristique en 2014 (autrement dit, de faire mieux que l’année dernière) et d’atteindre ”à moyen terme” le nombre de 450.000 touristes par an.
Pour tenir cet objectif, l’IRT compte sur une poussée du marché métropolitain, qui représente encore aujourd’hui 80% de la fréquentation touristique. Et espère profiter du salon Top Resa pour présenter La Réunion comme une ”destination d’émotions”, qui n’a pas que la mer comme intérêt. ”Nous devons mettre en avant tous nos atouts. On met l’accent sur tous les charmes de La Réunion. Du battant des lames au sommet des montagnes”, ajoute-t-il. La dernière campagne de communication réalisée par l’IRT pour promouvoir la destination Réunion (des pancartes publicitaires sont affichées un peu partout dans Paris et dans les grandes ville de métropole, ndlr) vont d’ailleurs dans ce sens.
Concernant les atouts de son île, Patrick Serveaux est par ailleurs intarissable : ”Le charme de La Réunion, ce sont ses montagnes classées au patrimoine mondial de l’Unesco, sa population très accueillante et métissée et son littoral avec un lagon qui a été protégé. Il y a 22 km de plages accessibles, où on peut y pratiquer la baignade et de nombreuses activités nautiques. Il n’y a qu’une activité que l’on ne peut malheureusement pas pratiquer à La Réunion, c’est le surf”, indique-t-il.
La clientèle allemande très convoitée
Si le marché métropolitain est toujours une priorité, l’autre objectif de l’IRT est d’attirer de nouveaux touristes, avides de nature, d’évasion et de sensations fortes. Les derniers chiffres de l’Insee publiés en septembre donnent de ce point de vue un réel motif d’espoirs. Même si leur nombre reste encore relativement faible, les touristes européens sont de plus en plus nombreux à se rendre sur notre île. Ils sont 12.300 à avoir séjourné à La Réunion au 1er semestre 2014, une hausse de 28% par rapport à l’année passée.
”Nous devons continuer à augmenter le nombre de touristes métropolitains qui arrive chez nous mais à côté de cela nous devons aller chercher d’autres clientèles. Car nous devons être moins dépendants du marché métropolitain. Je pense notamment à la clientèle allemande. La mise en place d’un partenariat entre Air Austral et Air France nous permet désormais d’accueillir des touristes allemands qui viennent avec un billet en faisant escale à Paris, sans se préoccuper de leurs bagages”, se réjouit Patrick Serveaux.
L’assouplissement des procédures pour l’obtention d’un visa, pour les touristes venus d’Afrique du Sud, de Chine et d’Inde est également vécu comme ”une aide formidable”, selon les mots du président de l’IRT. ”Cela nous permet d’aller conquérir d’autres clientèles pour qui jusqu’à maintenant les formalités administratives étaient un frein. Il y en à encore d’autres à lever”. Notamment ceux concernant la desserte aérienne.
”Les professionnels sont optimistes sur l’avenir”, conclut Patrick Serveaux, qui invite tous les acteurs du tourisme à mener ”un front uni” pour faire redécoller le tourisme à La Réunion.