Tout comme l’exposition, le catalogue s’est écrit à plusieurs mains avec l’expertise des deux commissaires de l’exposition, Eric Boulogne, spécialiste reconnu de l’histoire ferroviaire et Damien Vaisse, conservateur général du patrimoine et ancien directeur des Archives départementales de La Réunion. Les deux commissaires ont été rejoints dans l’écriture par Frédéric Gerber de l’Institut national de recherche en archéologie préventive, Virginie Motte, conservatrice régionale de l’archéologie à la direction des Affaires Culturelles de La Réunion et Johnattan Vidal, adjoint à la conservatrice régionale de l’archéologie. Un ouvrage d’exception avec des photos d’archives qui nous replongent dans un passé pas si lointain avec des scènes de la vie quotidienne des familles réunionnaises qui se déplaçaient à bord du titrain. Un ouvrage riche qui nous conte l’histoire mouvementée du chemin de fer. Une expérience immersive grâce aux créations vidéo de Lionel Lauret et au conte poétique du réalisateur Laurent Pantaléon qui a séjourné en résidence artistique aux Archives départementales.
Des Qr Code renvoient à ces créations qui ne peuvent figurer dans cet ouvrage. Ce sont les éditions « Ter’la » qui signent cette belle publication. « Titrain lontan », l’aventure ferroviaire de La Réunion est visible jusqu’au 28 juin 2024 aux Archives départementales. A noter que des visites guidées et des séances de dédicaces d’Eric Boulogne sont proposées ce samedi 15 avril.
Extrait : « En 1938, un voyage de Saint-Benoît à Saint-Pierre nécessite pratiquement la journée, avec un arrêt de plusieurs heures à Saint-Denis ou à Saint-Gilles. Le train part à 6h20 de Saint-Benoît et arrive à Saint-Denis à 8h35. La correspondance pour Saint-Pierre est à 13h35 et l’arrivée prévue à 18h11. Près de 12h pour franchir 126 kilomètres ! Usées par les milliers de kilomètres parcourus, brinquebalantes, les voitures du CPR laissent souvent apparaître un état de délabrement très inquiétant. Le chemin de fer devient la cible des journaux et les critiquent ne manquent pas. Le matériel roulant « démodé et vermoulu » semble faire fuir les voyageurs qui préfèrent emprunter, dès les années 1930, les autocars plus pratiques et surtout plus confortables. »