Poursuivis respectivement pour « détournements de fonds publics » et recel du même chef d’accusation, au sein du centre de gestion, Thierry Vaïtilingom et Sandra Siminalé se sont retrouvés hier devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
Il est reproché à l’ancien président du Centre de gestion, de 2014 à 2016, des embauches fictives dont celles d’un directeur de cabinet Henri-Fred P. pour 1600 euros net par mois. Un emploi fictif qu’il a lui-même reconnu devant les enquêteurs.
En 2015, lui succède Sandra Sinimalé, fille du maire de Saint-Paul et conseillère départementale. Avec un salaire de 6000 euros par mois, la directrice de cabinet a laissé peu de trace de son passage au CDG. « Un travail essentiellement oral pour apaiser le climat », s’est-elle justifiée.
Le Centre de gestion a demandé à se constituer partie civile. Leur conseil a réclamé la somme de 111.527 euros de préjudice. Si la constitution est jugée recevable, en plus de l’obligation d’indemniser, 10 mois de sursis pour Thierry Vaïtilingom, 6 mois pour Sandra Sinimalé, avec mise à l’épreuve de 3 ans ont été requis.
Le procureur a opté pour 30.000 euros d’amende pour l’ancienne directrice de cabinet et 62.000 euros pour l’ex-directeur du CDG. Dans tous les cas, le ministère public a demandé une peine d’inéligibilité de 5 ans pour les deux prévenus. Ils seront fixés sur leur sort le 23 mai prochain.