L’avant dernier point presse de Thierry Robert avant le premier tour des régionales était consacré à la culture. Le candidat a commencé par égratigner le bilan du président sortant dénonçant « des subventions délivrées dans une opacité totale de façon injuste et inégale ».
Le maire de Saint-Leu en veut pour preuve « les 300 000 euros par an accordés à une troupe folklorique fantôme dont on ne sait si elle a une existence réelle depuis ces huit derniers mois. Il ne suffit pas de dépenser pour dire qu’il y a des résultats, la culture réunionnaise a été bafouée« .
Pour y remédier, il propose donc dans un premier temps la création « d’une cellule de pilotage pour définir une feuille de route, une vision partagée et collégiale« .
« Conquérir le coeur de ceux qui voudraient venir »
La langue créole et l’histoire de La Réunion feraient également leur entrée dès l’école primaire de manière facultative, avec la signature de deux conventions avec le rectorat. « Il s’agirait non pas de se refermer sur soi mais de refaire vivre la tradition et la culture. »
La démocratisation, un leitmotiv pour Thierry Robert, en matière de culture. Un « centre culturel régional mobile et modulable » devrait également être lancé. « Saint-Denis ne doit plus en être le lieu privilégié ».
Culture et économie étant conciliables pour le candidat, les artistes locaux deviendraient des ambassadeurs de La Réunion dans le monde pour tenter « de conquérir le coeur de ceux qui voudraient venir ». Le candidat mise également sur « une synergie » entre les différents musées. Des structures qui pourraient en quelque sorte se financer grâce à leur activité : la fabrication de sel pour le musée dédié au condiment ou la géothermie, projet cher à André Thien Ah Koon en troisième position sur la liste.