L'image est tentante : Thierry Robert pris entre le marteau et l'enclume, avec un marteau faisant irrémédiablement penser au Parti communiste. En plus, en l'espèce, pour le prix d'un, Thierry Robert doit affronter deux PC : Paul Vergès d'un côté avec son PCR, et Huguette Bello de l'autre avec son PLR.
Pour l’enclume, là aussi il a l'embarras du choix : La plateforme d’union de la Droite et du Centre, Le Progrès de Patrick Lebreton et le PS version Annette...
La campagne électorale a débuté réellement depuis moins d’une semaine, avec les deux meetings d'Huguette Bello et Patrick Lebreton de dimanche et la conférence de presse de Didier Robert, et déjà Thierry Robert est à la peine. Dès l’entrée en lice officielle des poids lourds, le député-maire de Saint-Leu s'est retrouvé de fait marginalisé.
La faute à la presse qui ne braque ses projecteurs que sur les favoris? Sans doute... Mais que voulez-vous... C'est partout pareil.
Largué par les favoris
Regardez sur le Tour de France ! Les caméras de France Télévision se focalisent sur le maillot jaune, légèrement moins sur les favoris. Le gagnant du sprint du peloton, qui arrive une minute ou deux après les favoris, n'a droit qu'à quelques images. Et ne parlons même pas des autres... Thierry Robert est relégué dans le groupetto, vous savez, ce groupe qui comprend tous les coureurs lâchés en montagne et qui arriveront loin derrière les vainqueurs de l'étape...
"Quand les éléphants se battent, l'herbe est piétinée", dit le proverbe africain. "Et les fourmis écrasées", ajouterai-je...
Une campagne qui ne décolle pas
Mais on ne peut pas tout rejeter sur les journaux. Interrogés, de nombreux observateurs de la vie politique locale, de tous bords politiques, convergent sur un point : la campagne de Thierry Robert ne décolle pas sur le terrain.
Le député-maire de Saint-Leu en a sans doute conscience et il essaie désespérément de faire parler de lui. D'où ses coups d'éclat médiatiques. Uniquement pour attirer les projecteurs sur lui, ne serait-ce que quelques minutes... Sans se rendre compte que ça le dessert plus qu'autre chose. Le public, mis à part quelques fans inconditionnels, n'est plus dupe et les critiques se font de plus en plus vives, portant essentiellement sur le côté "clown" du personnage et sur son manque de crédibilité.
Ce qui emprisonne Thierry Robert dans une spirale négative : moins il est crédible et plus il lui faut cogner fort pour faire parler de lui, et moins et il devient crédible, etc...
Quelle attitude adopter vis-à-vis d'Huguette Bello?
Autre problème qui se pose à la tête de liste du centre gauche : Avant de penser battre Didier Robert, son ennemi juré, il lui faut arriver en 2ème position, devant Huguette Bello. Car c'est le candidat arrivé en 2ème qui aura le droit de se maintenir et de faire l'union autour de lui. Contrairement aux apparences, jusqu'au soir du 1er tour, c'est donc Huguette Bello sa principale rivale. Quelle campagne mener dans ces conditions? Attaquer la tête de liste socialiste, quitte à compromettre les chances d'union au second tour? Ou continuer à réserver ses coups pour Didier Robert, et accepter d'arriver en 3ème position, et de n'avoir donc aucune chance de présider en décembre la Région?
Thierry Robert risque fort de ne jamais trouver la bonne réponse à ce piège mortel...
Isolé sur la scène politique
Enfin, ultime difficulté : le manque de soutiens crédibles. Aucun poids lourd de la politique n'est venu renforcer l'équipe de campagne du député-maire de Saint-Leu, à part Michel Dennemont, le maire des Avirons. Tous se sont défilés et ont fait alliance avec d'autres listes, à commencer par Paul Vergès, qu'on dit effrayé par le côté fantasque du personnage et son manque de "profondeur".
Reste TAK qui n'a pas encore fait connaître son choix, mais tout indique que Thierry Robert ne fait plus partie de ses options. Le maire du Tampon serait aujourd'hui plus dans une logique de rejoindre Patrick Lebreton, dans l'espoir de sauver sa CaSud.
Même Camille Sudre, qui avait avoué dans la presse qu'il envisageait de soutenir Thierry Robert, aurait pris ses distances. On entend d'ailleurs moins le député-maire de Saint-Leu à l'antenne... Le patron de Freedom a toujours fonctionné de la même manière : il va toujours du côté de celui qu'il pense pouvoir gagner, histoire de se toujours se trouver du bon côté. Il avait annoncé son soutien à Thierry Robert à une époque où il pensait que Thierry Robert était en mesure de prendre la Pyramide inversée. Depuis, les choses ont changé...
Condamné à une campagne 2.0
Sans soutiens de poids, Thierry Robert est condamné à faire campagne sur le net, dans l'espoir de court-circuiter les appareils politiques. Un pari risqué...
Pour l’enclume, là aussi il a l'embarras du choix : La plateforme d’union de la Droite et du Centre, Le Progrès de Patrick Lebreton et le PS version Annette...
La campagne électorale a débuté réellement depuis moins d’une semaine, avec les deux meetings d'Huguette Bello et Patrick Lebreton de dimanche et la conférence de presse de Didier Robert, et déjà Thierry Robert est à la peine. Dès l’entrée en lice officielle des poids lourds, le député-maire de Saint-Leu s'est retrouvé de fait marginalisé.
La faute à la presse qui ne braque ses projecteurs que sur les favoris? Sans doute... Mais que voulez-vous... C'est partout pareil.
Largué par les favoris
Regardez sur le Tour de France ! Les caméras de France Télévision se focalisent sur le maillot jaune, légèrement moins sur les favoris. Le gagnant du sprint du peloton, qui arrive une minute ou deux après les favoris, n'a droit qu'à quelques images. Et ne parlons même pas des autres... Thierry Robert est relégué dans le groupetto, vous savez, ce groupe qui comprend tous les coureurs lâchés en montagne et qui arriveront loin derrière les vainqueurs de l'étape...
"Quand les éléphants se battent, l'herbe est piétinée", dit le proverbe africain. "Et les fourmis écrasées", ajouterai-je...
Une campagne qui ne décolle pas
Mais on ne peut pas tout rejeter sur les journaux. Interrogés, de nombreux observateurs de la vie politique locale, de tous bords politiques, convergent sur un point : la campagne de Thierry Robert ne décolle pas sur le terrain.
Le député-maire de Saint-Leu en a sans doute conscience et il essaie désespérément de faire parler de lui. D'où ses coups d'éclat médiatiques. Uniquement pour attirer les projecteurs sur lui, ne serait-ce que quelques minutes... Sans se rendre compte que ça le dessert plus qu'autre chose. Le public, mis à part quelques fans inconditionnels, n'est plus dupe et les critiques se font de plus en plus vives, portant essentiellement sur le côté "clown" du personnage et sur son manque de crédibilité.
Ce qui emprisonne Thierry Robert dans une spirale négative : moins il est crédible et plus il lui faut cogner fort pour faire parler de lui, et moins et il devient crédible, etc...
Quelle attitude adopter vis-à-vis d'Huguette Bello?
Autre problème qui se pose à la tête de liste du centre gauche : Avant de penser battre Didier Robert, son ennemi juré, il lui faut arriver en 2ème position, devant Huguette Bello. Car c'est le candidat arrivé en 2ème qui aura le droit de se maintenir et de faire l'union autour de lui. Contrairement aux apparences, jusqu'au soir du 1er tour, c'est donc Huguette Bello sa principale rivale. Quelle campagne mener dans ces conditions? Attaquer la tête de liste socialiste, quitte à compromettre les chances d'union au second tour? Ou continuer à réserver ses coups pour Didier Robert, et accepter d'arriver en 3ème position, et de n'avoir donc aucune chance de présider en décembre la Région?
Thierry Robert risque fort de ne jamais trouver la bonne réponse à ce piège mortel...
Isolé sur la scène politique
Enfin, ultime difficulté : le manque de soutiens crédibles. Aucun poids lourd de la politique n'est venu renforcer l'équipe de campagne du député-maire de Saint-Leu, à part Michel Dennemont, le maire des Avirons. Tous se sont défilés et ont fait alliance avec d'autres listes, à commencer par Paul Vergès, qu'on dit effrayé par le côté fantasque du personnage et son manque de "profondeur".
Reste TAK qui n'a pas encore fait connaître son choix, mais tout indique que Thierry Robert ne fait plus partie de ses options. Le maire du Tampon serait aujourd'hui plus dans une logique de rejoindre Patrick Lebreton, dans l'espoir de sauver sa CaSud.
Même Camille Sudre, qui avait avoué dans la presse qu'il envisageait de soutenir Thierry Robert, aurait pris ses distances. On entend d'ailleurs moins le député-maire de Saint-Leu à l'antenne... Le patron de Freedom a toujours fonctionné de la même manière : il va toujours du côté de celui qu'il pense pouvoir gagner, histoire de se toujours se trouver du bon côté. Il avait annoncé son soutien à Thierry Robert à une époque où il pensait que Thierry Robert était en mesure de prendre la Pyramide inversée. Depuis, les choses ont changé...
Condamné à une campagne 2.0
Sans soutiens de poids, Thierry Robert est condamné à faire campagne sur le net, dans l'espoir de court-circuiter les appareils politiques. Un pari risqué...