Nous publions en exclusivité ci-dessous l’intégralité de ce courrier. Nous avons bien évidemment pris soin de dissimuler tout détail (nom, adresse, date du courrier…) qui pourrait permettre d’identifier son auteur.
Celle qui fut l’attachée parlementaire de Thierry Robert n’y va pas par quatre chemins ! Dans un courrier recommandé adressé à son député employeur, elle se plaint tout d’abord de ses conditions de travail : heures supplémentaires et astreintes jamais payées.
Mais très vite, elle passe à l’essentiel et accuse Thierry Robert ni plus ni moins que de harcèlement moral et sexuel. « Votre comportement n’est pas digne d’un député employeur comme vous« , lui dit-elle, avant de lui rappeler l’article 222-33 que « vous n’êtes pas sans connaitre« , réprimant le harcèlement sexuel et qui le définit comme « le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui, soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante« .
Et l’ex-attachée parlementaire égrène une série de faits précis : « Vous n’arrêtez pas de faire des remarques déplacées à connotation sexuelle« , ou encore : « Lorsque je vous ai annoncé mon mariage, vous vous êtes étonné que je ne profite pas de la vie à mon âge, en sous entendant que vous les Réunionnais, vous aviez des talents au plan sexuel« …
Mais la liste n’est pas finie : « Vous n’arrêtez pas de me faire des remarques sur les formes et mes tenues vestimentaires, notamment lorsque je porte des jupes« . Et elle conclut : « Je ne supporte plus ce harcèlement sexuel de votre part« .
Et manifestement, Thierry Robert n’apprécie pas qu’on lui fasse des remarques. Il devient vite méprisant et agressif, à en croire son ex-attachée parlementaire : « Pour vous venger, vous pratiquez l’humiliation et l’agressivité en public, ce qui constitue des actes répétés de harcèlement moral« .
Suite à ce courrier, la jeune femme a été reçue par Thierry Robert. Très peu de temps après, en arrivant un matin à l’Assemblée pour prendre son travail, elle a eu la surprise de constater que son badge ne fonctionnait plus. L’accueil a alors appelé les services techniques qui ont indiqué que son badge avait été désactivé sur ordre de Thierry Robert et qu’elle n’était plus attachée parlementaire…