Saint-Leu, des années rattrapage au deuxième mandat, placé sous le signe du développement :
« A Saint-Leu, nous avons à coeur de poursuivre le développement de la ville avec entrain. Nous avions défini un cap, une vision pour Saint-Leu. Nous avions déjà posé les jalons d’une ville moderne, authentique et attractive. Ces six prochaines années verront la concrétisation des grands projets que nous avons initiés : la piscine municipale, la médiathèque du centre ville, le développement de la Zac du Portail avec ses entreprises, ses boutiques. Après la politique de rattrapage qui a prévalu de 2008 à 2014, ces prochaines années seront celles du développement économique, culturel, touristique mais aussi du développement durable. Nous pouvons demain être une référence en matière touristique par exemple. Les projets ne manquent pas dans ce domaine. L’éco-village à la Salette sur le mode de vie lontan qu’on présentera à la population prochainement. Les projets de pleine nature, d’éco-lodges, les campings dans les hauts, et bien sûr le téléphérique Saint-Leu/Cilaos« .
Président de Région : Thierry Robert se sent prêt pour le costume :
« Grâce à mon expérience de maire et de député, je peux aujourd’hui m’intéresser à d’autres sujets, avancer des propositions pour faire avancer La Réunion. Je compte bien, avec l’ensemble des forces vives de la Réunion, continuer à oeuvrer pour les Réunionnais. Oeuvrer dans l’union et non dans la division. Une union de projet, une union pour les intérêts des Réunionnais. Pas une union factice fomentée en catimini derrière la cuisine pour se partager les postes, pour remporter les élections ! Les Réunionnais n’en veulent plus« .
Exemplarité, vérité, transparence, honnêteté, franc-parler :
« Vous connaissez ma manière de fonctionner, mes valeurs. Nous devons travailler ensemble, les uns avec les autres et non les uns contre les autres, avec pour seul intérêt la population, en laissant de côté les calculs politiques, les arrangements de derrière la cuisine car plus que jamais, la population attend de nous des résultats et seulement des résultats. Nous, femmes et hommes politiques, devons montrer l’exemple et rendre à la politique ses vraies valeurs d’exemplarité, de vérité, de transparence, d’honnêteté, de franc-parler. Il faut que la politique, à La Réunion, retrouve une certaine moralité. On ne peut pas acheter l’adhésion des gens, on ne peut pas acheter la conviction des citoyens, on ne peut pas tout acheter avec l’argent public qui plus est. Pour ne pas tomber dans tous ces travers, qui jettent le discrédit sur l’action publique, je vous le dit, en 2015 je proposerai aux Réunionnais d’en finir avec les rentiers de la politique ! »
La plateforme UMP/UDI correspond-t-elle à votre définition des « arrangements » ?
« Il y a arrangement parce qu’il y a des rentiers de la politique. Nous (au LPA), on préfère perdre les élections tête haute que de gagner des élections sur le mensonge et dans les arrangements. Les choses sont clairement dites« .
En 2014, lors de l’entre-deux tours, vous avez apporté votre soutien par petites touches au PCR et notamment à Henri Hyppolite au Port. Y-a-t-il un renvoi d’ascenseur ?
« Il n’y a pas de deal avec l’UMP, pas de deal avec Objectif Réunion, pas de deal avec le PS, pas de deal avec le PCR, pas de deal avec le PLR ! Ni avec aucun autre petit parti« .
L’actualité récente sur le non respect d’un permis de construire de l’une de ses résidences à Saint-Louis :
« J’ai déjà reconnu mes erreurs sur d’autres résidences. C’était à une époque où je n’étais pas encore en politique. Par contre, s’il y a bien une résidence où tout est conforme c’est bien la résidence Saint-Etienne. C’est l’exception qui confirme la règle » (sourire).
Le nouveau procureur de la République a décidé de rouvrir l’enquête de l’agression sur deux journalistes, votre sentiment ?
« Je suis relativement surpris d’une chose. On réouvre l’enquête, c’est un fait. La justice doit faire son travail, qu’elle le fasse. Mais qu’on réouvre un dossier et qu’on classe le dossier où un député de la République a été molesté par les forces de l’ordre, je ne comprends pas. Si on veut être totalement équitable jusqu’au bout : si un dossier est réouvert, l’autre doit l’être aussi. Si l’autre dossier n’est pas réouvert, on portera plainte, on ira devant la justice ! »
Le mano à mano avec Didier Robert, déjà un motif de satisfaction :
« Comment expliquez-vous que dans l’opinion, il (Didier Robert) ne fasse pas 40% et moi 10% ? Comment expliquez-vous que, si je me base sur les sondages que je sois soit devant, soit au coude-à-coude. Mais en tout cas, on ne parle que de nous deux, donc c’est qu’il y a quand même quelque chose qui se passe. Je me pose la question : est-ce qu’il n’y a pas quelque chose qui est en train de se passer en ce moment? Je pense que oui, parce qu’il y a d’un côté un mastodonte, de l’autre un petit. Dans un match de boxe, normalement celui qui fait 140kg, d’un seul coup de poing, d’un souffle, bat celui qui en fait 40. Là, force est de constater qu’il y a quand même la capacité pour le petit de rester debout !«