D’entrée de conférence de presse, Thierry Robert a voulu mettre en avant l’esprit qui le porte actuellement. "Les mêmes causes entraînent les mêmes conséquences. Je ne serais pas dans la critique, car ce n’est pas positif et on ne construit pas l’avenir comme cela. Je ne veux pas non plus jouer au donneur de leçon, car je ne suis pas parfait. J’ai fait des erreurs dans le passé. Mais j’ai des obligations envers les Saint-Leusiens, même si je ne suis plus aux responsabilités" assure-t-il.
L’ancien maire est venu répondre aux accusations à peine voilées de Bruno Domen qui, lors d’une conférence de presse baptisée Tourner la page d’une gestion financière non maîtrisée, expliquait comment la commune s’est retrouvée dans le rouge à cause de lui. La municipalité est à présent sommée de réagir par la préfecture.
Thierry Robert indique donc se présenter ce samedi face à la presse pour défendre l’honneur de ceux qui l’accompagnent depuis 2008. Mais surtout, il vient pour "informer" les Saint-Leusiens que "c’est une catastrophe plus grave qu’annoncée qui arrive en 2022. Je viens alerter les nouveaux élus que d’un, ils ne connaissent peut-être pas le fonctionnement d’une ville et de deux, je veux qu’ils se rendent compte qu’ils vont porter une responsabilité très grave."
Retour en 2017 avant la "bascule dans le chaos"
Avant d’expliquer pourquoi la commune "bascule dans le chaos", Thierry Robert a voulu faire une synthèse de ce qui s’est passé depuis 2017, l’année où il a laissé les rênes de la mairie à Bruno Domen. C’est également en 2017 que la Chambre régionale des comptes (CRC) intervient au travers d’un rapport sur la gestion de la commune depuis 2011.
"Le 28 janvier 2018, Bruno Domen envoie un courrier au président de la CRC concernant ce rapport concluait mes fonctions. Bruno Domen y écrit que c’est une gestion à laquelle j’ai participé. Il annonce également que les mesures de rigueur sont déjà prises et ce avant ma prise de fonction en septembre 2017". Il affirme en plus qu’une attention est déjà portée sur les recettes de la ville" souligne Thierry Robert qui promet de faire toutes les démarches pour récupérer ce courrier officiel.
L’ancien député rappelle également le bilan dithyrambique du conseil municipal du 28 mars 2019 publié sur la page Facebook de la mairie. Dans ce message, il est écrit que les retards concernant la médiathèque sont dûs à "une entreprise défaillante" sur le lot électricité pour lequel un appel d'offres doit être relancé.
L’autre point évoqué dans la publication Facebook concerne "une gestion financière saine afin de préparer l’avenir sereinement". Il y est précisé que la capacité de désendettement est passée de 10 ans en 2017 à 6,7 ans en 2019. Il est plusieurs fois rappelé que la commune sort de gros investissements "qui a permis de rendre notre territoire attractif, c’est une réalité!"
"Il y a un surprenant changement de braquet en deux ans" s’étonne Thierry Robert avant de présenter ce qu’il estime avoir fait plonger la commune.
"Les copains-coquins ont été servis!"
Thierry Robert affirme que les dégradations ont débuté en 2019, et pas en 2018 comme le dit l’actuelle majorité, lorsque l’épargne a diminué tandis que les frais de fonctionnement ont augmenté.
"Dans une mairie, il y a deux budgets : celui du fonctionnement et celui des investissements. Sait-il le fonctionnement des comptes publics? Le problème ce n’est pas la dette, mais le coût de fonctionnement", souligne Thierry Robert en précisant qu’il est illégal de prendre dans le budget investissement pour le mettre dans celui du fonctionnement.
L’ancien maire estime que c’est en 2020 que les frais de fonctionnement ont explosé. "Sur deux ans (2019-20), il y a eu une augmentation de 2,106 millions d’euros pour le personnel. Celui-ci sera content de l’apprendre, car personne n’en a profité. Il y a eu peu de titularisation. Où est passé cet argent? Vous voulez la réponse? C’est que les copains-coquins ont été servis!" , lâche-t-il.
Il explique que malgré le faible nombre de titularisations, c’est au travers de primes ou d’augmentations pour certains que s’est réparti l’argent. Il affirme que 90% des agents municipaux sont mécontents.
Il s’attaque ensuite au coût de fonctionnement du cabinet. "Combien touchent les membres du cabinet? Demandez-lui et faites la différence avec ce que touchaient les membres de mon cabinet à l’époque. Bruno Domen y était et il touchait nettement moins."
Il précise "craindre" que le futur budget primitif soit insincère. "Je m’adresse au DGS qui a voulu faire de la politique: vous allez tuer Saint-Leu et engager gravement votre responsabilité et votre carrière…et je pèse mes mots" lance-t-il en guise d’avertissement.
"Les Saint-Leusiens ne doivent pas payer pour l’erreur d’un homme"
Thierry Robert est également arrivé avec des préconisations pour sortir la commune de la situation financière actuelle. Il estime que la première chose à faire est de "tirer un grand coup de frein à main" sur les dépenses de fonctionnement, même si "cela va être brutal".
Il conseille ensuite à son successeur de réaliser les opérations immobilières qu’il avait préparées sur plusieurs terrains communaux impasse Madiel et chemin Ténor. De quoi rapporter rapidement 5 millions d’euros dans les caisses selon lui. Il conseille également de reprendre le Plan local d’Urbanisme (PLU) qu’il avait réalisé avant son départ, mais qui avait été abandonné.
"Pour conclure, les Saint-Leusiens ne doivent pas payer pour l’erreur d’un homme. Il a une volonté de régler ses comptes avec moi, mais le problème c’est la population générale. Il serait inconcevable qu’il y ait une augmentation de la fiscalité l’année prochaine si on suit mes préconisations", prévient-il.
Il termine toutefois par une attaque dont il a le secret. "Bruno Domen ne doit pas sacrifier les Saint-Leusiens, tout en leur infligeant des sévices." Ce dernier appréciera.
L’ancien maire est venu répondre aux accusations à peine voilées de Bruno Domen qui, lors d’une conférence de presse baptisée Tourner la page d’une gestion financière non maîtrisée, expliquait comment la commune s’est retrouvée dans le rouge à cause de lui. La municipalité est à présent sommée de réagir par la préfecture.
Thierry Robert indique donc se présenter ce samedi face à la presse pour défendre l’honneur de ceux qui l’accompagnent depuis 2008. Mais surtout, il vient pour "informer" les Saint-Leusiens que "c’est une catastrophe plus grave qu’annoncée qui arrive en 2022. Je viens alerter les nouveaux élus que d’un, ils ne connaissent peut-être pas le fonctionnement d’une ville et de deux, je veux qu’ils se rendent compte qu’ils vont porter une responsabilité très grave."
Retour en 2017 avant la "bascule dans le chaos"
Avant d’expliquer pourquoi la commune "bascule dans le chaos", Thierry Robert a voulu faire une synthèse de ce qui s’est passé depuis 2017, l’année où il a laissé les rênes de la mairie à Bruno Domen. C’est également en 2017 que la Chambre régionale des comptes (CRC) intervient au travers d’un rapport sur la gestion de la commune depuis 2011.
"Le 28 janvier 2018, Bruno Domen envoie un courrier au président de la CRC concernant ce rapport concluait mes fonctions. Bruno Domen y écrit que c’est une gestion à laquelle j’ai participé. Il annonce également que les mesures de rigueur sont déjà prises et ce avant ma prise de fonction en septembre 2017". Il affirme en plus qu’une attention est déjà portée sur les recettes de la ville" souligne Thierry Robert qui promet de faire toutes les démarches pour récupérer ce courrier officiel.
L’ancien député rappelle également le bilan dithyrambique du conseil municipal du 28 mars 2019 publié sur la page Facebook de la mairie. Dans ce message, il est écrit que les retards concernant la médiathèque sont dûs à "une entreprise défaillante" sur le lot électricité pour lequel un appel d'offres doit être relancé.
L’autre point évoqué dans la publication Facebook concerne "une gestion financière saine afin de préparer l’avenir sereinement". Il y est précisé que la capacité de désendettement est passée de 10 ans en 2017 à 6,7 ans en 2019. Il est plusieurs fois rappelé que la commune sort de gros investissements "qui a permis de rendre notre territoire attractif, c’est une réalité!"
"Il y a un surprenant changement de braquet en deux ans" s’étonne Thierry Robert avant de présenter ce qu’il estime avoir fait plonger la commune.
"Les copains-coquins ont été servis!"
Thierry Robert affirme que les dégradations ont débuté en 2019, et pas en 2018 comme le dit l’actuelle majorité, lorsque l’épargne a diminué tandis que les frais de fonctionnement ont augmenté.
"Dans une mairie, il y a deux budgets : celui du fonctionnement et celui des investissements. Sait-il le fonctionnement des comptes publics? Le problème ce n’est pas la dette, mais le coût de fonctionnement", souligne Thierry Robert en précisant qu’il est illégal de prendre dans le budget investissement pour le mettre dans celui du fonctionnement.
L’ancien maire estime que c’est en 2020 que les frais de fonctionnement ont explosé. "Sur deux ans (2019-20), il y a eu une augmentation de 2,106 millions d’euros pour le personnel. Celui-ci sera content de l’apprendre, car personne n’en a profité. Il y a eu peu de titularisation. Où est passé cet argent? Vous voulez la réponse? C’est que les copains-coquins ont été servis!" , lâche-t-il.
Il explique que malgré le faible nombre de titularisations, c’est au travers de primes ou d’augmentations pour certains que s’est réparti l’argent. Il affirme que 90% des agents municipaux sont mécontents.
Il s’attaque ensuite au coût de fonctionnement du cabinet. "Combien touchent les membres du cabinet? Demandez-lui et faites la différence avec ce que touchaient les membres de mon cabinet à l’époque. Bruno Domen y était et il touchait nettement moins."
Il précise "craindre" que le futur budget primitif soit insincère. "Je m’adresse au DGS qui a voulu faire de la politique: vous allez tuer Saint-Leu et engager gravement votre responsabilité et votre carrière…et je pèse mes mots" lance-t-il en guise d’avertissement.
"Les Saint-Leusiens ne doivent pas payer pour l’erreur d’un homme"
Thierry Robert est également arrivé avec des préconisations pour sortir la commune de la situation financière actuelle. Il estime que la première chose à faire est de "tirer un grand coup de frein à main" sur les dépenses de fonctionnement, même si "cela va être brutal".
Il conseille ensuite à son successeur de réaliser les opérations immobilières qu’il avait préparées sur plusieurs terrains communaux impasse Madiel et chemin Ténor. De quoi rapporter rapidement 5 millions d’euros dans les caisses selon lui. Il conseille également de reprendre le Plan local d’Urbanisme (PLU) qu’il avait réalisé avant son départ, mais qui avait été abandonné.
"Pour conclure, les Saint-Leusiens ne doivent pas payer pour l’erreur d’un homme. Il a une volonté de régler ses comptes avec moi, mais le problème c’est la population générale. Il serait inconcevable qu’il y ait une augmentation de la fiscalité l’année prochaine si on suit mes préconisations", prévient-il.
Il termine toutefois par une attaque dont il a le secret. "Bruno Domen ne doit pas sacrifier les Saint-Leusiens, tout en leur infligeant des sévices." Ce dernier appréciera.