
Dimanche, sur le plateau de l’émission " questions politiques ", M. le Premier ministre a confirmé, dans le contexte de la baisse des contrats aidés pour l'année à venir, que les Outremer seront toutefois considérés comme des secteurs prioritaires.
Cette affirmation de vouloir tenir compte de la situation spécifique des Outremer n'est pas tombée du ciel.
Il a fallu un mouvement des maires et une manifestation devant la préfecture pour rappeler au Gouvernement nos spécificités.
J’ai initié cette mobilisation, pour répondre à la réduction drastique et inattendue des contrats aidés à la rentrée 2017.
Cette mesure est intenable dans le contexte réunionnais. Dans notre île, tous les indicateurs sociaux sont au rouge : 42 % des Réunionnais vivent au-dessous du seuil de pauvreté, 35 % des Réunionnais sont au chômage. La moitié des jeunes est sans emploi et près de 100.000 Réunionnais vivent du RSA.
De plus, la réduction sans anticipation ni contrepartie des contrats aidés atteint l’économie de l’île : près de 250 millions d’euros échappent au pouvoir d’achat des Réunionnais.
L’accompagnement social de l’emploi n’est pas de l’assistanat. C’est une expression de la solidarité nationale : l’affaiblir, c’est envoyer un signal d’abandon à la population réunionnaise.
Aujourd’hui, on demande plus que jamais aux maires de jouer le rôle d’ " amortisseur social ". Mais nous ne pouvons plus absorber le choc. Prendre encore à ceux qui n’ont déjà presque rien serait une catastrophe pour La Réunion.
La mobilisation des maires commence à porter ses fruits : pour la seconde fois, le Premier ministre annonce que l’Outremer est une des priorités. Ces propos doivent être salués mais ils doivent aussi être confrontés à la réalité.
Avec 10.000 contrats aidés de moins qu’en 2016, la rentrée a dû être décalée dans 18 communes sur 24. La commune du Tampon a dû débloquer d’urgence un million d’euros supplémentaire pour renforcer les effectifs des ATSEM et assurer un service d’éducation indispensable.
Il faut dire la vérité aux Tamponnais et à tous les Réunionnais : toutes les dépenses que les collectivités doivent consentir dans l’urgence se font à leur détriment. Elles auront pour conséquence l’augmentation des impôts.
On espérait que l’annonce du Premier ministre se traduise dans les faits par le rétablissement du nombre de contrats aidés alloué ces dernières années à La Réunion. Pour l’heure, le quota de contrats aidés accordés aux Outremer n’est pas connu. Il faut, pour La Réunion, une enveloppe comparable à celle de l’année dernière ! Les contrats aidés sont de la compétence de l’Etat : c’est donc à l’Etat de faire un effort et de prendre en compte nos spécificités. En attendant, le combat des Réunionnais pour les contrats aidés continue
Cette affirmation de vouloir tenir compte de la situation spécifique des Outremer n'est pas tombée du ciel.
Il a fallu un mouvement des maires et une manifestation devant la préfecture pour rappeler au Gouvernement nos spécificités.
J’ai initié cette mobilisation, pour répondre à la réduction drastique et inattendue des contrats aidés à la rentrée 2017.
Cette mesure est intenable dans le contexte réunionnais. Dans notre île, tous les indicateurs sociaux sont au rouge : 42 % des Réunionnais vivent au-dessous du seuil de pauvreté, 35 % des Réunionnais sont au chômage. La moitié des jeunes est sans emploi et près de 100.000 Réunionnais vivent du RSA.
De plus, la réduction sans anticipation ni contrepartie des contrats aidés atteint l’économie de l’île : près de 250 millions d’euros échappent au pouvoir d’achat des Réunionnais.
L’accompagnement social de l’emploi n’est pas de l’assistanat. C’est une expression de la solidarité nationale : l’affaiblir, c’est envoyer un signal d’abandon à la population réunionnaise.
Aujourd’hui, on demande plus que jamais aux maires de jouer le rôle d’ " amortisseur social ". Mais nous ne pouvons plus absorber le choc. Prendre encore à ceux qui n’ont déjà presque rien serait une catastrophe pour La Réunion.
La mobilisation des maires commence à porter ses fruits : pour la seconde fois, le Premier ministre annonce que l’Outremer est une des priorités. Ces propos doivent être salués mais ils doivent aussi être confrontés à la réalité.
Avec 10.000 contrats aidés de moins qu’en 2016, la rentrée a dû être décalée dans 18 communes sur 24. La commune du Tampon a dû débloquer d’urgence un million d’euros supplémentaire pour renforcer les effectifs des ATSEM et assurer un service d’éducation indispensable.
Il faut dire la vérité aux Tamponnais et à tous les Réunionnais : toutes les dépenses que les collectivités doivent consentir dans l’urgence se font à leur détriment. Elles auront pour conséquence l’augmentation des impôts.
On espérait que l’annonce du Premier ministre se traduise dans les faits par le rétablissement du nombre de contrats aidés alloué ces dernières années à La Réunion. Pour l’heure, le quota de contrats aidés accordés aux Outremer n’est pas connu. Il faut, pour La Réunion, une enveloppe comparable à celle de l’année dernière ! Les contrats aidés sont de la compétence de l’Etat : c’est donc à l’Etat de faire un effort et de prendre en compte nos spécificités. En attendant, le combat des Réunionnais pour les contrats aidés continue