Le face-à-face entre le directeur de cabinet du préfet de La Réunion, Philippe Le Moing Surzur, et le collectif pour la défense des entreprises de travaux publics et du transport, a débuté vers 9h30.
Le représentant du préfet a proposé de recevoir une délégation de six représentants du collectif. Les terrassiers et les transporteurs lui ont envoyé une liste de dix noms.
Puis, il a accepté de discuter avec sept patrons de travaux publics et transports. Lorsque les professionnels ont motivé leur position, il a finalement reçu les dix professionnels. Il était alors 10h40.
C’est au terme de presque quatre heures de discussion que les entrepreneurs sont ressortis, globalement satisfaits. “Si ça a été aussi long, ça veut dire que nous l’a dû batailler, il a fallu défendre point par point nos revendications”, lâche au préalable Armand Mouniata.
Selon le communiqué lu ensuite par Didier Bossalini, un entrepreneur, “le préfet a pris la pleine mesure des problèmes rencontrés par notre profession, des difficultés à honorer nos obligations sociales et fiscales, et à être en conformité avec les règles actuelles indispensables pour répondre aux appels d’offres”.
“Le préfet conformément aux orientations du gouvernement dans le contexte économique actuel a demandé dès cet après-midi au trésorier général payeur, au directeur des services fiscaux et aux organismes sociaux, de veiller à ce que les procédures de recouvrement des créances sociales et fiscales en cours, n’aggravent pas la situation financière de nos structures”, précise le document.
Une rencontre avec les organismes de crédit est également prévue. Le communiqué demande aussi aux entreprises en difficulté “d’officialiser cet état de fait par le dépôt d’un dossier de saisine de la Commission des chefs de services financiers, afin que leur situation individuelle soit examinée au cas par cas…”
Ces propositions devraient permettre aux entreprises d’attendre le coup d’envoi de plusieurs chantiers déjà programmés par les communes pour 2009.