« On est pas loin de l’explosion sociale », affirme Michel Salem trésorier de l’association VTR (Vigilance Terrassier Réunion), et membre de la délégation reçue aujourd’hui par le sous-préfet Thomas Campeaux. « On n’est pas les seuls à être en difficulté. Il suffirait que l’ensemble des transporteurs se joigne à nous sur les routes pour que l’on soit vraiment pris au sérieux. Pour l’instant, on nous prend pour des couillons! »
Les autres membre de la délégation, Hermann Elise, président de l’association de VTR, Orlando Gérard président de l’association Pôle des Echanges et des Idées, Jonathan Rivière syndicaliste et Jean-François Maillot membre du bureau de la chambre des métiers, regrettent tout autant d’être ressortis bredouilles de cette table ronde où rien n’a été décidé. « Les terrassiers n’ont toujours pas de travail » s’insurge Hermann Elise. « Cette discussion n’a pas eu de réelle conclusion. Le sous-préfet nous a promis une nouvelle table de négociation mercredi, à condition que nous levions les barrages. Nous allons donc nous concerter avec les autres chef d’entreprises pour décider de la suite, mais il est hors de question que nous levions nos barrages filtrant qui sont aujourd’hui nos seuls moyen de pression ».
Selon encore une fois Michel Salem, il suffirait que le président de la Région intervienne pour que la situation se débloque. « Tout le monde à peur de Paul Verges. C’est le seul homme qui peut quelque chose pour nous à l’heure actuelle. Il faudrait juste un coup de baguette magique de cet homme pour résoudre le problème », affirme le terrassier.
Pour le moment, les barrages sont maintenus sur les mêmes sites. Une nouvelle table ronde se tiendra probablement mercredi, toujours à la préfecture de Saint-Paul. « Le sous-préfet nous a promis de convier à notre table la FRBTP (Fédération Réunionnaise du Bâtiment et Travaux Public), un représentant du conseil régional ainsi que du conseil général et divers partenaires sociaux tel que le VTR » déclare Orlando Gérard. « Nous devons faire partie de la commission d’attribution des marchés pour que les terrassiers aient leur mot à dire ».
Affaire à suivre.