« Ça vous arrive souvent quand vous voyez une jeune fille qui vous plaît de l’embrasser de force et la toucher? » demande la présidente du tribunal correctionnel au prévenu jugé ce vendredi après-midi en comparution immédiate. Le trentenaire n’en sait rien car il indique « qu’elle était consentante ».
« Elle » est assise dans la salle d’audience et semble très impactée par la situation.
Le 29 mars dernier, vers 18 heures, alors qu’elle attendait le bus dans une rue de la Possession assise sur un banc, Jonathan M. était venu s’assoir à côté d’elle. Il l’avait embrassée sur la bouche et dans le cou puis, il lui avait caressé la poitrine et les parties intimes. Heureusement, un homme témoin de la scène avait mis fin au supplice.
L’auteur de l’atteinte sexuelle avait tenté de prendre la fuite et avait été rattrapé par le témoin dont le courage a été salué par le tribunal.
« J’avais envie de la toucher »
« J’étais attirée par elle, j’ai eu envie de la toucher » a confirmé le prévenu. « C’est un acte violent pour la victime et cette violence on la retrouve sur le parcours de Monsieur qui accumule les sursis probatoires », a fustigé le représentant de la société en requérant 3 ans de prison avec maintien en détention.
Jonathan M, au casier judiciaire constellé de 13 mentions, venait de sortir de prison en janvier dernier. Il avait interdiction d’entrer en contact avec sa mère qu’il avait violentée en octobre dernier un soir de forte alcoolisation.
Une situation sur laquelle l’avocat de la défense a insisté: « c’est l’escalade des peines. A chaque problème, la seule réponse c’est la détention et mon client s’enfonce dans une perte de repères de plus en plus profonde. Il lui faut des soins ».
Mais l’argument n’a pas fait mouche auprès des magistrats intraitables. Jonathan M. est condamné pour atteinte sexuelle à 30 mois de prison auxquels s’ajoute la révocation de deux mois de sursis. Son nom est inscrit au fichier des délinquants sexuels.