La colère gronde du côté des agriculteurs ce jeudi. Une nouvelle séance de négociations de la convention canne était organisée en préfecture. Les planteurs de canne attendaient des propositions de Tereos pour obtenir des garanties de revenus pour les cinq prochaines années.
Il n’en a rien été. Les syndicats sont d’autant plus fâchés contre l’industriel qu’ils accusent de ne rien mettre sur la table, qu’ils lui reprochent de vouloir récupérer une partie des aides que l’Etat vient d’accorder aux planteurs.
Bagasse, mélasse : Tereos voudrait une partie des aides obtenues
“Toutes les avancées qu’on a eues, Tereos voulait absolument avoir quelque chose dessus”, déplore Isodore Laravine, membre du Comité paritaire de la canne et du sucre. “Sur les 3 euros pour une fibre de plus de 14,53, Tereos dit qu’il veut 1,45/13ème des 3 euros pour lui ! C’est inadmissible”, s’insurge-t-il.
“Les rhumiers ont mis de l’argent sur la table. Tereos dit qu’il veut aussi une répartition de cette somme”, relate Isodore Laravine. Il explique avoir pris la parole et s’être adressé au représentant du géant du sucre : “Il y a trois industriels autour de la table, deux font l’effort de mettre quelque chose. Vous ne mettez rien et vous demandez votre part !”
Tereos n’apporte pas de garantie aux planteurs
L’un des points majeurs de la grogne des agriculteurs est le sujet de la “canne longue machine”. Les syndicats demandaient dès le début du mouvement l’instauration d’un prix plancher qui vise à ce que les planteurs ne soient pas redevables envers l’industriel au terme de la campagne.
“Il n’y a pas d’avancée. C’est un point dur actuellement. On travaille sur un document pour ce soir”, explique Isodore Laravine, qui détaille, “sur le prix de la tonne de canne, on ne sait pas trop comment Tereos veut jouer sur le curseur. Il y a la répartition si le cours du sucre augmente en métropole. Il n’est pas d’accord non plus sur la répartition.”