
La victime avait été frappée à coup de barre de fer. Une technique qu'avait imaginée l'accusé pour l'assommer avant d'abuser d'elle
Novembre 2022, Djayan Soubaya Camatchy était acquitté de la tentative d'assassinat d'une de ses camarades lycéenne pour laquelle il était poursuivi devant la cour d'assises. Le jury populaire a été convaincu par les arguments de la défense selon lesquels leur client avait menti pendant sa garde à vue, poussé par le gendarme enquêteur à avouer des faits qu'il n'avait pas eu l'intention de commettre. Le jeune homme s'en était sorti avec une condamnation à 7 ans de réclusion criminelle, le maximum de la peine encourue pour des violences avec arme et préméditation.
Immédiatement, le parquet général, qui avait requis 20 ans de réclusion, avait fait appel de la décision de la cour. Le Saint-Marien, âgé aujourd'hui de 21 ans, sera rejugé l'an prochain. Il encourt la perpétuité pour les faits qui lui sont reprochés.
Ce mardi, il comparaissait devant la chambre de l'instruction afin d'obtenir l'autorisation d'attendre la future audience en liberté. Djayan Soubaya est apparu encore plus mince que l'an dernier. Vêtu d'une chemisette bleu clair, le crâne rasé de près, le vingtenaire au physique de premier de la classe a souhaité prendre la parole à la suite de ses avocats, Me Jean-Pierre Gautier et Me Marie Briot, qui l'ont une nouvelle fois défendu avec habileté et pertinence.
Immédiatement, le parquet général, qui avait requis 20 ans de réclusion, avait fait appel de la décision de la cour. Le Saint-Marien, âgé aujourd'hui de 21 ans, sera rejugé l'an prochain. Il encourt la perpétuité pour les faits qui lui sont reprochés.
Ce mardi, il comparaissait devant la chambre de l'instruction afin d'obtenir l'autorisation d'attendre la future audience en liberté. Djayan Soubaya est apparu encore plus mince que l'an dernier. Vêtu d'une chemisette bleu clair, le crâne rasé de près, le vingtenaire au physique de premier de la classe a souhaité prendre la parole à la suite de ses avocats, Me Jean-Pierre Gautier et Me Marie Briot, qui l'ont une nouvelle fois défendu avec habileté et pertinence.
"Elle se bat au quotidien, elle essaie d'avancer"
Comme souvent lors de ses prises de parole, l'étudiant s'est étendu très (trop ?) longuement sur ses motivations au point de vraisemblablement inquiéter les juges sur sa personnalité. Le jeune accusé a expliqué en détail qu'il avait compris que son isolement avait favorisé son passage à l'acte et qu'il faisait des efforts pour aller vers les autres dans le cadre de sa détention. "Des soins et des études, c'est mon projet pour l'avenir proche", a poursuivi celui qui a passé son baccalauréat dans sa cellule et se trouve désormais en licence. Mais dès septembre 2023, l'Université d'Aix-en-Provence, dans laquelle il étudie par correspondance, ne sera plus en mesure de fournir des cours, sauf via internet. Ce qui pourrait réduire à néant à ses chances de poursuivre.
Aucune dangerosité ni pathologie
Malgré les promesses du détenu, la représentante de la société a fait valoir le risque de réitération des faits bien que la jeune fille, toujours "très traumatisée et qui se bat au quotidien pour avancer" selon son avocate venue plaider sa cause, vive en métropole. Nathalie Leclerch' a également soulevé le risque de pression. Ce à quoi Djayan Soubaya a répondu "qu'il regrettait" et que, lui-même victime d'un fait criminel en détention, "avait réalisé à quel point il avait pu la faire souffrir".
"Hors de question que vous vous retrouviez à Sainte-Marie chez vos parents dans la même configuration qu'avant les faits", a enchéri le parquet général. "Je n'ai plus internet depuis 3 ans et demi. Je ne ressens pas de manque. Mes accès peuvent être limités dans le cadre de mon contrôle judiciaire", a lancé l'accusé, soupçonné d'avoir utilisé des moteurs de recherche pour l'organisation des faits.
Dans leur plaidoirie, les avocats de le défense n'ont pas manqué de souligner le diagnostic des experts qui n'avaient relevé aucune dangerosité ni pathologie chez le lycéen, "juste un ado perdu, isolé et un peu trop ancré dans son monde".
Les magistrats se sont donnés jusqu'au 21 février prochain pour y réfléchir.
Comme souvent lors de ses prises de parole, l'étudiant s'est étendu très (trop ?) longuement sur ses motivations au point de vraisemblablement inquiéter les juges sur sa personnalité. Le jeune accusé a expliqué en détail qu'il avait compris que son isolement avait favorisé son passage à l'acte et qu'il faisait des efforts pour aller vers les autres dans le cadre de sa détention. "Des soins et des études, c'est mon projet pour l'avenir proche", a poursuivi celui qui a passé son baccalauréat dans sa cellule et se trouve désormais en licence. Mais dès septembre 2023, l'Université d'Aix-en-Provence, dans laquelle il étudie par correspondance, ne sera plus en mesure de fournir des cours, sauf via internet. Ce qui pourrait réduire à néant à ses chances de poursuivre.
Aucune dangerosité ni pathologie
Malgré les promesses du détenu, la représentante de la société a fait valoir le risque de réitération des faits bien que la jeune fille, toujours "très traumatisée et qui se bat au quotidien pour avancer" selon son avocate venue plaider sa cause, vive en métropole. Nathalie Leclerch' a également soulevé le risque de pression. Ce à quoi Djayan Soubaya a répondu "qu'il regrettait" et que, lui-même victime d'un fait criminel en détention, "avait réalisé à quel point il avait pu la faire souffrir".
"Hors de question que vous vous retrouviez à Sainte-Marie chez vos parents dans la même configuration qu'avant les faits", a enchéri le parquet général. "Je n'ai plus internet depuis 3 ans et demi. Je ne ressens pas de manque. Mes accès peuvent être limités dans le cadre de mon contrôle judiciaire", a lancé l'accusé, soupçonné d'avoir utilisé des moteurs de recherche pour l'organisation des faits.
Dans leur plaidoirie, les avocats de le défense n'ont pas manqué de souligner le diagnostic des experts qui n'avaient relevé aucune dangerosité ni pathologie chez le lycéen, "juste un ado perdu, isolé et un peu trop ancré dans son monde".
Les magistrats se sont donnés jusqu'au 21 février prochain pour y réfléchir.