Depuis plusieurs mois, Pascaline* a la peur au ventre quand sa fille, scolarisée à l’école PK7 à St-François, prend le bus. Un jour elle affirme avoir récupéré sa fille tétanisée, expliquant que le chauffeur de bus lui aurait hurlé dessus. En allant confronter le conducteur, le ton serait rapidement monté et celui-ci aurait menacé de la frapper alors même qu’elle était en ligne avec la Police.
Selon Pascaline, depuis, la situation se dégrade avec les chauffeurs. Certains la bloquant délibérément devant l’établissement, quand un autre serait même allé demander à sa fille où elle vivait. Elle ne cesse d’alerter les collectivités depuis sur les irrégularités qu’elle observe.
Un léger accident qui vire au conflit
Le 19 février dernier, Pascaline voit sa fille descendre d’un petit bus qui n’est pas celui habituel. Sa fille lui apprend qu’ils ont eu un accident le matin avec le bus habituel dans le virage de la nouvelle mairie annexe. L’accident est léger, mais de nombreux enfants se sont cognés la tête. L’école n’a pas été informée de la situation. De plus, elle affirme que le chauffeur était au téléphone au moment du choc.
Émilie* est la conductrice qui a eu l’accident avec le bus. Si elle n’a pas directement vu le conducteur téléphoner, elle déclare qu’un des enfants aurait crié au chauffeur « si ou l’avait pas out téléphone, i serait pas arrivé ». Le chauffeur refuse de faire le constat sur place et demande à Émilie de l’accompagner au dépôt pour le remplir.
Arrivé sur place, le ton monte à nouveau. Le conducteur refuse de signer le constat d’Émilie qui précise qu’il était au téléphone.
Du « ladi lafé »
Contactée, la compagnie de bus minimise la situation. « C’est du ladi lafé. Il n’y a pas mort d’homme. Il y a plus grave », indique la direction avant de placer la responsabilité sur la mairie. « Qu’ils élaguent déjà les arbres sur le chemin. La commune doit élargir les routes », ajoute le gérant de l’entreprise.
Du côté de la mairie, on tente surtout d’apaiser les tensions. « Il y a une réunion de travail qui se fait la semaine prochaine (cette semaine NDLR) avec les différents partenaires pour que la situation redevienne vivable. Il y a beaucoup d’incivisme des deux côtés. Le plus important reste la sécurité et le bien-être des enfants » , souligne Geneviève Bommalais, l’élue en charge du secteur de Saint-François.
De leur côté, Pascaline et Émilie n’entendent pas lâcher et une plainte va être envoyée au procureur de la République.
*Prénoms d’emprunts