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Temple Petit Bazar: Un collectif se forme contre la gestion du président

Rififi au temple tamoul de Saint-André. « Le temple du Petit Bazar ressemble aujourd’hui à une dictature », confie un des fidèles. Le président est en place depuis 2014. Il fréquente le temple depuis une vingtaine d’années. Selon les fidèles, alors qu’il revendiquait les mêmes choses qu’eux, il aurait changé de position depuis son élection. Le temple Petit […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 19 décembre 2019 à 11H40

Rififi au temple tamoul de Saint-André. « Le temple du Petit Bazar ressemble aujourd’hui à une dictature », confie un des fidèles. Le président est en place depuis 2014. Il fréquente le temple depuis une vingtaine d’années. Selon les fidèles, alors qu’il revendiquait les mêmes choses qu’eux, il aurait changé de position depuis son élection. Le temple Petit Bazar est par exemple le seul temple de l’île où il est interdit de brûler le camphre.

Des fidèles se sont rassemblés pour créer un collectif afin de tenter de sauver leur temple. Ce qu’ils demandent est simple: ils veulent l’ouverture des statuts, comme dans les temples de Saint-Paul ou de Saint-Denis, afin que tout le monde puisse voter. Aujourd’hui, les décisions sont prises par le conseil d’administration, composé de 21 personnes. Ce sont ces personnes qui ont le pouvoir de donner des adhésions ou non. Le collectif souhaite notamment que les 900 fêteurs du Cavadee, qui rapportent près de 90 000 euros au total, puissent devenir adhérents et donner leur avis. 

« S’il n’y a pas de modification de statut, ce monopole de gouvernance familiale peut durer encore très longtemps », confie inquiet l’un des fidèles. Il précise que le président a même la possibilité d’exclure des personnes, sans motif, selon lui. « Plusieurs adhérents du temple ont subi cette expulsion alors qu’ils sont là depuis les années 50 », explique-t-il. 

 

300 personnes attendues devant le temple vendredi 

Alors que l’assemblée générale du temple était prévue ce vendredi 20 décembre, le président a décidé de reporter cette dernière pour cause notamment de menaces de mort. Or, selon les fidèles du collectif, ces accusations sont totalement fausses et le président ne fait que fuir ses responsabilités. « Il avait surtout peur d’être mis de côté juste avant le Cavadee qui débute en janvier », précise l’un d’entre eux. 

Mais le collectif n’a pas dit son dernier mot. Un rassemblement est tout de même prévu ce vendredi devant le temple. Plus de 300 fidèles sont attendus. Ils ont demandé un rendez-vous avec le président afin de lui exposer leurs revendications, mais ils n’ont eu, pour l’heure, aucune réponse. 

« L’ouverture des adhésions et des votes pour tout le monde« 

« Il fuit ses responsabilités comme dans l’affaire du prêtre, licencié pour vol », nous déclare l’un des membres du collectif. « Le président associe cette histoire avec la création du collectif, or ce sont deux choses totalement distinctes », précise-t-il, en ajoutant « c’est seulement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». 

Un fidèle nous explique que le prêtre du temple a été accusé d’avoir dérobé l’argent des cérémonies. « Or, la somme était déposée à chaque fin de cérémonie dans le coffre fort du temple. Si l’argent n’a pas été récolté, c’est car le trésorier a été absent de son poste pendant près de 7 mois. Il a été prouvé, après médiation, que les 15.000 euros étaient bel et bien présents dans le coffre fort et non volés. »

Le collectif est déterminé. Il précise qu’il ne demande pas le départ du président mais le retour à une démocratie, avec notamment l’ouverture des adhésions et des votes pour tout le monde. La prochaine élection présidentielle doit avoir lieu en juin 2020. Le président actuel ne devrait pas se représenter en tête de liste « mais il va mettre un pion devant c’est encore pire », ajoute l’un des fidèles. Ces derniers demandent ainsi une assemblée générale exceptionnelle. Si le rôle n’est plus endossé par l’actuel président, les anciens se disent prêts à revenir, mais « il faudra du temps pour que la vie du temple redevienne comme avant », confie l’un des membres du collectif.

 

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