
En plus de n’avoir que pour seul espace une cour d'à peine 2m2, cette femelle royal bourbon avait été récupérée par la SPA l’oreille coupée aux ciseaux par son propriétaire habitant le Port, en 2014. Ce sont les voisins qui, après les hurlements plaintifs du chien, ont eu le bon réflexe d’appeler les policiers (photo SPA Bertrand Chevallier).
Les signalements ne manquent malheureusement pas. Les associations de protection animale sont débordées quand il s’agit de chiens et chats en détresse. Si l’on met de côté les milliers d’animaux domestiques errants à La Réunion, il y a aussi les cas de maltraitance alors qu’ils sont chez leur maître. Et sur les pages Facebook d’aide aux animaux, les annonces sont nombreuses.
"Mon voisin bat son chien. Que faire ?", "Je vois un chien attaché avec un mètre de corde dehors à longueur de journée. Je ne sais pas quoi faire" ou encore "Il a des chats en cage. Comment le convaincre d’arrêter ?" Difficile d’affronter les gens, surtout ses voisins, et leur faire la morale.
Une fin rarement heureuse pour l’animal
Il y a donc plusieurs options. La première est de contacter la police municipale ou les gendarmes. Avec une adresse, ils peuvent se rendre sur place, constater, discuter avec le propriétaire et saisir l’animal si besoin. Mais c’est ensuite direction la fourrière et probablement l’euthanasie. Les associations de protection animale débordant de chiens et chats, il est souvent difficile de les sortir ensuite de la fourrière.
Il est aussi possible de contacter la SPA du Nord ou du Sud pour qu’ils se rendent sur place. Ils le font accompagnés de la police municipale ou des gendarmes. Direction la fourrière également, mais la SPA est ensuite habilitée à sortir l’animal pour le garder dans son refuge et le faire adopter. Mais trois problèmes se posent souvent : le refuge est plein, ou alors l’animal est blessé ou malade ou il s’agit d’un chien de catégorie. Dans ces cas, les animaux sont euthanasiés.
Même principe pour la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de La Réunion) qui peut se rendre sur place accompagnée des forces de l’ordre. Le mieux dans ce cas-là, envoyer un mail à la DAAF pour expliquer la situation, avec des photos à l’appui. "Nous avons peu de temps et beaucoup de missions donc nous préférons être sûrs de la sévérité du cas", expliquent-ils. L’animal peut ensuite être saisi et placé en fourrière ou directement au sein d’une association (ce qui le sauve de l’euthanasie). Un procès-verbal de saisi est ensuite rédigé par la DAAF et envoyé au procureur pour que l’affaire soit instruite et que le propriétaire n’ait plus de droits sur l’animal. Dans les cas moins graves, la DAAF pourra d’abord rédiger un courrier qui sera envoyé au propriétaire.
Qu’est-ce qui est considéré comme acte de maltraitance ?
L’article 521-1 du Code pénal définit la maltraitance comme étant "le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité". Sont donc considérés comme actes de maltraitance toute violence, privation d’eau, de nourriture, d’abri et de soins, mais également le fait de garder son animal enfermé ou attaché à longueur de journée.
Dans ces cas-là, propriétaire peut être poursuivi en justice ; il encourt deux ans d’emprisonnement et une amende de 30.000 euros. Mais selon bon nombre d’associations, "la loi n’est pas souvent appliquée et les gens pensent donc qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent d’un animal". L’animal est souvent saisi, mais l’affaire en reste là et le propriétaire est libre de s’en procurer un autre.
Pour que la saisie d’un animal ait réellement du sens, les associations sont toutes d’accord : les lois doivent être appliquées pour dissuader les propriétaires maltraitants et la population doit être éduquée sur les besoins primaires d’un animal domestique.
Les contacts pratiques :
Retrouvez toutes les actus concernant les animaux dans notre rubrique Zanimaux ! Cliquez ici
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"Mon voisin bat son chien. Que faire ?", "Je vois un chien attaché avec un mètre de corde dehors à longueur de journée. Je ne sais pas quoi faire" ou encore "Il a des chats en cage. Comment le convaincre d’arrêter ?" Difficile d’affronter les gens, surtout ses voisins, et leur faire la morale.
Une fin rarement heureuse pour l’animal
Il y a donc plusieurs options. La première est de contacter la police municipale ou les gendarmes. Avec une adresse, ils peuvent se rendre sur place, constater, discuter avec le propriétaire et saisir l’animal si besoin. Mais c’est ensuite direction la fourrière et probablement l’euthanasie. Les associations de protection animale débordant de chiens et chats, il est souvent difficile de les sortir ensuite de la fourrière.
Il est aussi possible de contacter la SPA du Nord ou du Sud pour qu’ils se rendent sur place. Ils le font accompagnés de la police municipale ou des gendarmes. Direction la fourrière également, mais la SPA est ensuite habilitée à sortir l’animal pour le garder dans son refuge et le faire adopter. Mais trois problèmes se posent souvent : le refuge est plein, ou alors l’animal est blessé ou malade ou il s’agit d’un chien de catégorie. Dans ces cas, les animaux sont euthanasiés.
Même principe pour la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de La Réunion) qui peut se rendre sur place accompagnée des forces de l’ordre. Le mieux dans ce cas-là, envoyer un mail à la DAAF pour expliquer la situation, avec des photos à l’appui. "Nous avons peu de temps et beaucoup de missions donc nous préférons être sûrs de la sévérité du cas", expliquent-ils. L’animal peut ensuite être saisi et placé en fourrière ou directement au sein d’une association (ce qui le sauve de l’euthanasie). Un procès-verbal de saisi est ensuite rédigé par la DAAF et envoyé au procureur pour que l’affaire soit instruite et que le propriétaire n’ait plus de droits sur l’animal. Dans les cas moins graves, la DAAF pourra d’abord rédiger un courrier qui sera envoyé au propriétaire.
Qu’est-ce qui est considéré comme acte de maltraitance ?
L’article 521-1 du Code pénal définit la maltraitance comme étant "le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité". Sont donc considérés comme actes de maltraitance toute violence, privation d’eau, de nourriture, d’abri et de soins, mais également le fait de garder son animal enfermé ou attaché à longueur de journée.
Dans ces cas-là, propriétaire peut être poursuivi en justice ; il encourt deux ans d’emprisonnement et une amende de 30.000 euros. Mais selon bon nombre d’associations, "la loi n’est pas souvent appliquée et les gens pensent donc qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent d’un animal". L’animal est souvent saisi, mais l’affaire en reste là et le propriétaire est libre de s’en procurer un autre.
Pour que la saisie d’un animal ait réellement du sens, les associations sont toutes d’accord : les lois doivent être appliquées pour dissuader les propriétaires maltraitants et la population doit être éduquée sur les besoins primaires d’un animal domestique.
Les contacts pratiques :
- Appeler la police municipale ou la gendarmerie de votre secteur
- Appeler SPA du Nord : 0262 28 67 78 / 0692 30 86 88 / 0976 31 67 78
- Appeler SPA du Sud : 0262 25 98 17 / 0692 68 70 91
- Contacter la DAAF par mail : alimentation.daaf974@agriculture.gouv.fr
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