Habitant Saint-Denis, Géraldine a souhaité témoigner. Elle a profité ces derniers jours d'un élan de solidarité insoupçonné. Elle même n'en revient pas, encore toute émue.
Faute de transport et de pouvoir trouver un magasin ouvert, elle a été agréablement surprise de voir que le système D du troc faisait sa réapparition. "Tout est parti d’un message posté sur la page « Tu sais que tu viens de la Montagne quand… », lorsqu’une dame a proposé des oeufs en échange de quelque chose et c’est parti comme ça, avec même des gens qui ne se connaissaient pas...", relate Géraldine.
Le salut est arrivée au bout de quelques heures pour elle. "Mon téléphone a sonné, on m’a dit j’ai ça pour toi,..." raconte-t-elle.
"Il y a quelque chose de formidable qui se met en place", affirme-t-elle, la voix chevrotante. Il faut dire que la dionysienne a à charge sa mère à la santé fragile.
"Ma mère est cardiaque et elle est tenue par un régime alimentaire stricte. Je me suis trouvée sans rien pour son petit-déjeuner. Elle n’a pas droit à un gramme de sel notamment. Je me suis retrouvée la boule au ventre". détaille-t-elle ces dernières journées d'angoisse. Grâce à ce réseau secondaire, hors grande surface, "j’ai récupéré des petites saucisses, des pâtes,… ça va nous permettre de tenir un petit moment."
Une réflexion profonde quant à ses habitudes de consommation
La situation devenait en effet critique comme aux quatre coins de l’île. "Personnellement, j’ai mis 4H dans Saint-Denis l’autre jour et je n’ai rien trouvé", à l’approche d’un week end qui devrait néanmoins permettre aux commerces de rouvrir quelques heures.
"Ce système de troc fonctionne et il fait tâche d’huile", s’en félicite Géraldine. Mieux, cette expérience de l’urgence a réveillé en elle la nécessité de voir plus loin. "Je retrouve mon village comme je l’ai connu dans mon enfance", affirme-t-elle, comme pour confirmer que la société de consommation avait rompu les liens entre voisins, citoyens, Réunionnais.
Ce vide alimentaire créé par la fermeture des grandes surfaces fait naître en elle des envies de changement profond. "Pourquoi ne pas aller auprès des petits cultivateurs. J’ai l’impression que la Terre a tourné. Je pense que ça continuera et on voit qu’on peut consommer autre chose et autrement, en se tournant vers les marchés de proximité. Ça va perdurer", croit-elle dur comme fer. Une résolution qu’elle compte tenir au-delà de ce mouvement social.
Faute de transport et de pouvoir trouver un magasin ouvert, elle a été agréablement surprise de voir que le système D du troc faisait sa réapparition. "Tout est parti d’un message posté sur la page « Tu sais que tu viens de la Montagne quand… », lorsqu’une dame a proposé des oeufs en échange de quelque chose et c’est parti comme ça, avec même des gens qui ne se connaissaient pas...", relate Géraldine.
Le salut est arrivée au bout de quelques heures pour elle. "Mon téléphone a sonné, on m’a dit j’ai ça pour toi,..." raconte-t-elle.
"Il y a quelque chose de formidable qui se met en place", affirme-t-elle, la voix chevrotante. Il faut dire que la dionysienne a à charge sa mère à la santé fragile.
"Ma mère est cardiaque et elle est tenue par un régime alimentaire stricte. Je me suis trouvée sans rien pour son petit-déjeuner. Elle n’a pas droit à un gramme de sel notamment. Je me suis retrouvée la boule au ventre". détaille-t-elle ces dernières journées d'angoisse. Grâce à ce réseau secondaire, hors grande surface, "j’ai récupéré des petites saucisses, des pâtes,… ça va nous permettre de tenir un petit moment."
Une réflexion profonde quant à ses habitudes de consommation
La situation devenait en effet critique comme aux quatre coins de l’île. "Personnellement, j’ai mis 4H dans Saint-Denis l’autre jour et je n’ai rien trouvé", à l’approche d’un week end qui devrait néanmoins permettre aux commerces de rouvrir quelques heures.
"Ce système de troc fonctionne et il fait tâche d’huile", s’en félicite Géraldine. Mieux, cette expérience de l’urgence a réveillé en elle la nécessité de voir plus loin. "Je retrouve mon village comme je l’ai connu dans mon enfance", affirme-t-elle, comme pour confirmer que la société de consommation avait rompu les liens entre voisins, citoyens, Réunionnais.
Ce vide alimentaire créé par la fermeture des grandes surfaces fait naître en elle des envies de changement profond. "Pourquoi ne pas aller auprès des petits cultivateurs. J’ai l’impression que la Terre a tourné. Je pense que ça continuera et on voit qu’on peut consommer autre chose et autrement, en se tournant vers les marchés de proximité. Ça va perdurer", croit-elle dur comme fer. Une résolution qu’elle compte tenir au-delà de ce mouvement social.