Marie-Luce Penchard a indiqué que cette réunion, avec son collègue Eric Besson, avait pour but de « trouver des tarifs acceptables », parlant de la nécessité « d’arriver à établir un partenariat » avec les opérateurs. « Les ultramarins vivent très mal » cette situation, a-t-elle insisté.
Il y a un mois, le délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, Claudy Siar, avait saisi pour avis l’Autorité de la concurrence à propos de la politique tarifaire « discriminatoire » menée par les opérateurs entre les outre-mer et la métropole.
Chez certains opérateurs, le coût d’un appel dans les Dom est identique à celui d’un appel en Belgique. Chez d’autres, l’appel vers les Dom est facturé plus cher que celui vers les USA, le Brésil ou Madagascar, avait rappelé Claudy Siar.
La cherté des forfaits téléphoniques pour les ultramarins, qui ont souvent de la famille ou des amis dans les Dom ou en métropole, avait été l’un des sujets de mécontentement mis en exergue lors de la grave crise sociale de 2009.
Selon les chiffres publiés jeudi par l’Acerp (autorité de régulation des télécoms), 2,65 millions de cartes SIM étaient en circulation dans les DOM (Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion et Mayotte), ainsi qu’à Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Saint-Pierre et Miquelon à la fin décembre 2011, en croissance de 6,3% en glissement annuel. En moyenne, chaque abonné envoie 157 SMS par mois, selon l’Arcep.
Pour les seules Antilles-Guyane, 1,53 million de cartes SIM sont en circulation (+9,7% en glissement annuel) dont 1,32 (+4,7%) sont activées.
Dans la zone de l’Océan Indien (La Réunion, Mayotte), 1,11 million de cartes sont en circulation (+1,9%).