De manière globale, sur toute l’île, le coût de la nuitée augmente de façon conséquente (voir tableau ci-dessous). Si la taxe existait déjà sur les territoires de la CINOR, de la CIREST, de la CIVIS et du TCO, pour la CASUD, il s’agit d’une première instauration.
Pour rappel, la taxe de séjour est due pour tout séjour à titre onéreux. Elle est payée directement par les vacanciers (par personne et par nuitée) aux logeurs (hôtels, propriétaires du logement, de camping…), lesquels reversent cette somme aux collectivités. Objectif : financer les dépenses engagées pour favoriser le tourisme.
À titre d’exemple, le TCO estime que ces nouveaux tarifs lui permettront d’augmenter le produit de la taxe de 75,7% par rapport à 2017, passant de 682 287 euros collectés à 1.198 .921 euros (avec un nombre d’hébergement passant de 785 à 928). Une somme d’argent qui servira d’une part « à offrir davantage de moyens financiers à l’OTI Ouest pour l’animation touristique du territoire » et d’autre part « à permettre l’amélioration du cadre de vie de la zone balnéaire par une politique de lutte contre les incivilités et la fraude fiscale », indique la collectivité.
À noter que la loi de finances rectificative pour 2017 a également instauré, outre la mise en place de nouveaux barèmes tarifaires par catégories d’hébergements classés, l’introduction d’une taxation proportionnelle au coût de la nuitée pour tous les autres hébergements en attente de classement ou sans classement (taux de 1 à 5%). Autre nouveauté : la collecte obligatoire de la taxe de séjour par « les professionnels qui, par voie électronique, assurent un service de réservation ou de location ou de mise en relation en vue de la location d’hébergements et qui sont intermédiaires de paiement pour le compte de loueurs non professionnels ».
Les nouveaux tarifs :
– Palaces : 4 euros
– Hôtels de tourisme, 5 étoiles, résidence de tourisme 5 étoiles, meublés de tourisme 5 étoiles : 2 euros
– Hôtels de tourisme, 4 étoiles, résidence de tourisme 4 étoiles, meublés de tourisme 4 étoiles : 1,5 euro
– Hôtels de tourisme 3 étoiles, résidence de tourisme 3 étoiles, meublés de tourisme 3 étoiles : 1,1euro
– Hôtels de tourisme 2 étoiles, résidences de tourisme 2 étoiles, meublés de tourisme 2 étoiles, villages de vacances 4 et 5 étoiles : 0,90 euro
– Hôtels de tourisme 1 étoile, résidence de tourisme 1 étoile, meublés de tourisme 1 étoile, village vacances 1,2 et 3 étoiles, chambres d’hôtes : 0,80 euro
– Terrains de camping et terrains de caravanage classés en 3,4 et 5 étoiles, et tout autre terrain d’hébergement de plein air de caractéristiques équivalentes, emplacements dans des aires de camping-cars et des parcs de stationnement touristiques par tranche de 24 h : 0,50 euro
– Terrains de camping et terrains de caravanage classés en 1 et 2 étoiles et tout autre terrain d’hébergement de plein air de caractéristiques équivalentes, ports de plaisance : 0,20 euro
Les évolutions pour chaque intercollectivité (excepté La Casud, où il s’agit d’une première instauration) :