
L'annonce d'une possible taxation des allocations familiales, par le président de la Cour des comptes Didier Migaud, a fait bondir les associations familiales. Il en est de même pour les syndicats qui voient dans cette mesure une nouvelle taxation des classes moyennes.
"Cette annonce découle d'une mauvaise évaluation des chiffres de la croissance française par le gouvernement. Résultat, il doit trouver 10 milliards d'euros et on ratiboise de partout", explique Jocelyn Cavillot, délégué régional de Solidaires. "Avec une taxation des allocations familiales, l'Etat pourrait récupérer près de 1 milliard d'euros", ajoute-t-il. Mais cette décision irait à l'encontre de la politique familiale française selon lui. "Si on fiscalise les allocations, les allocations familiales deviendront des prestations sociales. On se retrouverait en rupture totale avec la politique familiale", précise-t-il.
Pour Paul Junot, secrétaire départemental de la CFTC, cette annonce soulève une autre interrogation. "Après les allocations familiales, vont-ils finir par taxer le soleil et l'air ?", s'interroge-t-il. "Si cette idée de la Cour des comptes était mise en application, par la taxation des allocations familiales, le gouvernement poursuivrait sa politique d’appauvrissement de la population et serait contre productif pour la relance de la croissance", précise-t-il.
"Face à un Etat en quasi faillite, et dans une période de crise qui s’éternise, prendre sur les classes moyennes pour faire des économies, c’est encore plus défaire l’économie. Quand la comptabilité remplace la politique, c’est l’échec du politique", ajoute Paul Junot. Ce dernier se rappelle aux bons souvenirs de Didier Migaud quand il présidait la commission des finances de l'assemblée nationale pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
"Pourtant M. Didier Migaud, ancien président de la commission des finances de l’assemblée nationale, est bien placé pour savoir où est le nœud du problème. Son rapport 1902 de l’assemblée nationale (ndlr: en septembre 2009) sur le paradis fiscaux écrit en page 27 : "En France on avance la fourchette de 15 à 20 milliards € chaque année les pertes de recettes fiscales" qui s’évaporent dans les paradis fiscaux, donc en moins dans l’économie réelle ou dans les budgets de l’Etat", explique-t-il. Une vision que partage Jocelyn Cavillot. "Si on prend la réforme sur les niches fiscales, ce sont 60 milliards d'euros de récupérés", ajoute le délégué régional de Solidaires.
"Face à l’impuissance du gouvernement à s’attaquer aux vraies causes du problème, il lui est plus facile de s’en prendre aux classes moyennes", conclut Paul Junot.
"Cette annonce découle d'une mauvaise évaluation des chiffres de la croissance française par le gouvernement. Résultat, il doit trouver 10 milliards d'euros et on ratiboise de partout", explique Jocelyn Cavillot, délégué régional de Solidaires. "Avec une taxation des allocations familiales, l'Etat pourrait récupérer près de 1 milliard d'euros", ajoute-t-il. Mais cette décision irait à l'encontre de la politique familiale française selon lui. "Si on fiscalise les allocations, les allocations familiales deviendront des prestations sociales. On se retrouverait en rupture totale avec la politique familiale", précise-t-il.
Pour Paul Junot, secrétaire départemental de la CFTC, cette annonce soulève une autre interrogation. "Après les allocations familiales, vont-ils finir par taxer le soleil et l'air ?", s'interroge-t-il. "Si cette idée de la Cour des comptes était mise en application, par la taxation des allocations familiales, le gouvernement poursuivrait sa politique d’appauvrissement de la population et serait contre productif pour la relance de la croissance", précise-t-il.
"Face à un Etat en quasi faillite, et dans une période de crise qui s’éternise, prendre sur les classes moyennes pour faire des économies, c’est encore plus défaire l’économie. Quand la comptabilité remplace la politique, c’est l’échec du politique", ajoute Paul Junot. Ce dernier se rappelle aux bons souvenirs de Didier Migaud quand il présidait la commission des finances de l'assemblée nationale pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
"Pourtant M. Didier Migaud, ancien président de la commission des finances de l’assemblée nationale, est bien placé pour savoir où est le nœud du problème. Son rapport 1902 de l’assemblée nationale (ndlr: en septembre 2009) sur le paradis fiscaux écrit en page 27 : "En France on avance la fourchette de 15 à 20 milliards € chaque année les pertes de recettes fiscales" qui s’évaporent dans les paradis fiscaux, donc en moins dans l’économie réelle ou dans les budgets de l’Etat", explique-t-il. Une vision que partage Jocelyn Cavillot. "Si on prend la réforme sur les niches fiscales, ce sont 60 milliards d'euros de récupérés", ajoute le délégué régional de Solidaires.
"Face à l’impuissance du gouvernement à s’attaquer aux vraies causes du problème, il lui est plus facile de s’en prendre aux classes moyennes", conclut Paul Junot.