Le maire du Tampon, Paulet Payet, s’inquiète de la baisse du quota d’emplois aidés accordés au département de la Réunion pour ce second semestre 2012 et plus particulièrement ceux concernant la commune qu’il administre. « L’Etat manifeste l’intention de réduire sérieusement le nombre de contrats aidés pour le second semestre de l’année en cours », explique Paulet Payet dans un courrier qu’il a adressé à Jean-Jacques Vlody, le député de la circonscription. Le maire lui a demandé d’intervenir auprès du gouvernement et notamment du Ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, car il s’inquiète des conséquences d’une telle décision tant sur le service public que pour la dynamique de l’emploi à la Réunion. Selon ses informations, l’Etat prévoit une réduction de 52 % des emplois aidés pour la commune du Tampon.
156 emplois aidés ne couvriraient que 30 % des besoins de la commune
« Pour la seule commune du Tampon, ce sont ainsi 462 CAE-CUI qui sont nécessaires en tant qu’intervenants directs aux niveaux des écoles. A cela, il faut ajouter 60 agents au niveau de la Caisse des Écoles, 40 intervenants au sein du Centre Communal d’Action Social et 115 agents affectés aux autres services de la ville. Au total, 677 CAE-CUI seront donc nécessaires au second semestre pour répondre de manière efficace aux besoins des Tamponnais et permettre d’assumer, dans des conditions convenables, l’accompagnement de la population. (…) Or, l’attribution des 156 emplois-aidés pour le second semestre (137 dans les écoles et 19 pour le CCAS) ne permettra même pas de couvrir 30% des besoins, uniquement au niveau des écoles. La diminution de cette dotation est de nature à remettre en cause le déroulement même de la rentrée scolaire et le fonctionnement des services cités ci-dessus générant un préjudice certain pour nos administrés », écrit Paulet Payet à Jean-Jacques Vlody.
Le maire du Tampon espère donc que le député socialiste l’aidera à sauver les emplois aidés au Tampon. Il lui a d’ailleurs rappelé en préambule de son courrier les promesses du Ministre du Travail, Michel Sapin, annonçant 80.000 contrats aidés au second semestre en direction des populations ultramarines, tout comme celles de François Hollande lors de son dernier passage dans notre île. Nous étions alors en pleine campagne électorale.