Revenir à la rubrique : Santé

Tabagisme : Première cause de mortalité par cancer à la Réunion

Alors que la consommation de tabac en 2010 est repartie à la hausse depuis l'instauration de la loi Evin, l'ORS (Observatoire régional de la santé de la Réunion) a publié les chiffres liés au tabac à la Réunion. 560 décès en moyenne sont liés au tabagisme chaque année. Un chiffre supérieur à la métropole.

Ecrit par Julien Delarue – le dimanche 29 mai 2011 à 18H28

L’observatoire régional de la santé a publié les résultats d’une enquête menée sur la consommation de tabac à la Réunion. Alors que le nombre de fumeurs est reparti à la hausse, l’année dernière, et ce depuis l’instauration de la loi Evin en 1991, dans notre île la consommation de tabac fait chaque année plus de 500 morts, soit la première cause de mortalité par cancer à la Réunion.

Trois causes sont identifiées par l’ORS : les décès par cardiopathies ischémiques sont les plus fréquents et représentent 58% des décès liés au tabagisme, vient ensuite les décès par cancer du larynx, de la trachée, des bronches et des poumons (28%) puis par des maladies de types bronchites chroniques et maladies pulmonaires obstructives (14%). Des chiffres en progression alors que la baisse du tabagisme était observé depuis 1970.

L’ORS explique également que le taux de mortalité lié au tabac est supérieur à la métropole de 17%, un chiffre plus important pour les femmes +29%. L’observatoire souligne que la mortalité générale est en baisse à la Réunion, passant de 213 décès associés au tabagisme entre 1986 et 1988 à 141 décès entre 2006 et 2008. Mais les décès liés au cancer sont en hausse chez les hommes, mais plus particulièrement chez les femmes, une nouvelle fois, par rapport à la métropole où ce taux poursuit sa baisse depuis la fin des années 80.

Des chiffres qui s’associent à la légère hausse de l’offre globale de tabac sur l’île, entre 2009 et 2010. La vente de tabac augmente et les ventes de traitement pour l’arrêt du tabac sont en diminution (-8% entre 2009 et 2010) contrairement à la métropole. Pourtant, le Conseil général de la Réunion a poursuivi sur l’année 2010 sa campagne départementale d’aide au sevrage tabagique en délivrant plus de 2.600 boites de patchs à la demande des structures hospitalières.

Les dernière mesures gouvernementales, notamment avec la mise en place des avertissements sanitaires et photos chocs sur les paquets de cigarettes, pourront peut-être contribuer à enrayer cette hausse du nombre de fumeurs en France. Une efficacité qui a été démontrée Outre-Atlantique.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

Handicap : « L’école inclusive, ça n’existe pas ! », affirme Ericka Bareigts

A l’issue d’une rencontre avec la direction de la MDPH ce mercredi matin, la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts a présenté un long réquisitoire contre l’absence d’efficacité et d’humanité de la prise en compte des enfants porteurs de handicap. Déva Radakichenin, le directeur de la MDPH, lui a répondu que les délais de traitement allongés étaient dus au fait que les dossiers de scolarisation étaient souvent mal constitués.

Grossesse, ovulation, ménopause : Des anomalies relevées sur 4 tests sur 10

La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a mené une étude pour évaluer la fiabilité des autotests urinaires de grossesse, d’ovulation et de ménopause, et l’exactitude des renseignements communiqués aux utilisateurs. Les contrôles ont révélé des irrégularités au niveau de l’étiquetage et des manquements concernant la sensibilité de 40 % des produits examinés.