"On fera tout pour faire que le Tampon demain soit en l’air".
Jusque-là, tout va bien. Au micro de Réunion la 1ère radio, André Thien-Ah-Koon promet un avenir radieux à la commune s’il est élu une nouvelle fois. Face à lui, Nathalie Bassire fait de même. C’est le jeu de la campagne électorale.
Mais voilà que, emporté par la joute et sa volonté de convaincre l’électorat, il laisse échapper une phrase qui pourrait bien avoir l’effet contraire:
"Nous ne voulons plus être une commune rurale, agricole, composée de «pattes jaunes» et de «Yabs les hauts», ce temps-là est fini."
Le temps du Miel Vert, Florilèges, et autre fête de la pomme de terre est-il donc révolu au Tampon ?
Comment TAK compte-t-il débarrasser la commune de ceux qu’il appelle les "pattes jaunes" et autres "yabs les hauts" ? Le candidat ne l’a pas développé.
L’un de ses adversaires au premier tour parle même de propos racistes, encourageant la haine raciale. Antoine Fontaine, 2,68% des voix, annonce dans un communiqué qu’il compte porter plainte :
Attentif aux débats dans le cadre du second tour des élections municipales sur Le Tampon, où j’ai eu l’honneur de conduire la liste "Votez pour vous" le 15 mars dernier, j’ai été choqué par la teneur des propos du maire du Tampon tenus le 23 juin, lors d’une émission sur la radio publique, Réunion la première.
Au moment où le sujet de la lutte contre le racisme est au cœur du débat public, il est indigne de voir à quel point aujourd’hui encore un élu de la République, né du temps où il est vrai La Réunion était encore une colonie, puisse proférer des propos racistes sans même que personnes sur le plateau n’ait de réactions.
Car, dans son projet pour l’avenir de la commune du Tampon, le maire actuel non content de vouloir supprimer toute une profession, celle agricole qui nourrit pourtant les habitants, a tenu des propos outrageants à l’égard de l’histoire de cette communauté, tout en encourageant à la haine et à la violence raciste, délits punis par la loi.
Les pattes jaunes et les Yabs des hauts ne sont plus les bienvenus sur le Tampon et particulièrement s’ils sont agriculteurs. Et si le maire ne dit pas de quelle manière, il compte éradiquer ce groupe de personnes, dans le cadre de la priorité gouvernementale de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, il faut espérer des autorités de notre département, au premier rang desquels le préfet, les élus et les associations antiracistes, qu’elles saisissent la justice pénale, tout comme se sont empressés de le faire contre les propos de Brigitte Bardot.
La lutte contre le racisme et respect dû à tout individu, quelle que soit sa couleur de peau, son âge, son genre ou son orientation sexuelle est au cœur de mon action politique, aussi je déposerai une plainte auprès du procureur de La République afin que ce délit soit puni."
Jusque-là, tout va bien. Au micro de Réunion la 1ère radio, André Thien-Ah-Koon promet un avenir radieux à la commune s’il est élu une nouvelle fois. Face à lui, Nathalie Bassire fait de même. C’est le jeu de la campagne électorale.
Mais voilà que, emporté par la joute et sa volonté de convaincre l’électorat, il laisse échapper une phrase qui pourrait bien avoir l’effet contraire:
"Nous ne voulons plus être une commune rurale, agricole, composée de «pattes jaunes» et de «Yabs les hauts», ce temps-là est fini."
Le temps du Miel Vert, Florilèges, et autre fête de la pomme de terre est-il donc révolu au Tampon ?
Comment TAK compte-t-il débarrasser la commune de ceux qu’il appelle les "pattes jaunes" et autres "yabs les hauts" ? Le candidat ne l’a pas développé.
L’un de ses adversaires au premier tour parle même de propos racistes, encourageant la haine raciale. Antoine Fontaine, 2,68% des voix, annonce dans un communiqué qu’il compte porter plainte :
Attentif aux débats dans le cadre du second tour des élections municipales sur Le Tampon, où j’ai eu l’honneur de conduire la liste "Votez pour vous" le 15 mars dernier, j’ai été choqué par la teneur des propos du maire du Tampon tenus le 23 juin, lors d’une émission sur la radio publique, Réunion la première.
Au moment où le sujet de la lutte contre le racisme est au cœur du débat public, il est indigne de voir à quel point aujourd’hui encore un élu de la République, né du temps où il est vrai La Réunion était encore une colonie, puisse proférer des propos racistes sans même que personnes sur le plateau n’ait de réactions.
Car, dans son projet pour l’avenir de la commune du Tampon, le maire actuel non content de vouloir supprimer toute une profession, celle agricole qui nourrit pourtant les habitants, a tenu des propos outrageants à l’égard de l’histoire de cette communauté, tout en encourageant à la haine et à la violence raciste, délits punis par la loi.
Les pattes jaunes et les Yabs des hauts ne sont plus les bienvenus sur le Tampon et particulièrement s’ils sont agriculteurs. Et si le maire ne dit pas de quelle manière, il compte éradiquer ce groupe de personnes, dans le cadre de la priorité gouvernementale de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, il faut espérer des autorités de notre département, au premier rang desquels le préfet, les élus et les associations antiracistes, qu’elles saisissent la justice pénale, tout comme se sont empressés de le faire contre les propos de Brigitte Bardot.
La lutte contre le racisme et respect dû à tout individu, quelle que soit sa couleur de peau, son âge, son genre ou son orientation sexuelle est au cœur de mon action politique, aussi je déposerai une plainte auprès du procureur de La République afin que ce délit soit puni."