« Tout le monde cherchait des moyens de se protéger les yeux, le nez, et la bouche des postillons. Nous on a du PVC transparent qui sert à faire les rideaux des chapiteaux », explique-t-il. Il aura fallu deux jours d’essais pour que le modèle soit prêt à être commercialisé. « Il fallu que je créé un support semi rigide pour le front. Tout ça est cousu et tenu par un velcro à l’arrière de la tête pour que ce soit adaptable ». La visière est venue à 25 euros avec un prix dégressif selon les quantités.
Près de 500 visières ont déjà été vendues au milieu industriel. « Certains ont été fabriqués spécialement pour se mettre sur un casque de chantier », précise celui qui fait partie de l’ADIR (Association pour le Développement Industriel de la Réunion). « J’en ai offert aux secrétaires médical de mon cabinet médical. Ça a tourné sur les réseaux sociaux ». De quoi faire venir des commandes du milieu médical. Déjà près de 300 ont été passées.
S’il ne remplace évidemment pas un masque de type FFP2, qui filtre l’air, il est une solution rassurante pour pallier manque de masques, et peut se porter en complément. « Je vais sans doute avoir une commande de 50 ou 100 pour Mayotte » explique-t-il. Alors qu’il fait partie du Club Export, il lui a également été demandé d’apporter sa contribution pour Maurice, en expliquant le procédé.
S’il est content d’apporter sa pierre à l’édifice, cette solution lui permet surtout de ne pas mettre à l’arrêt son entreprise. Quatre salariés sur 9 conservent ainsi leur emploi. D’ici la fin de semaine, l’entreprise devrait atteindre les 1000 visières produites. Avec une capacité de plus de 3000, François Charbonneau espère pouvoir faire perdurer l’activité.