La Syrie a rejeté sans surprise la proposition de la Ligue arabe d’un départ négocié du président Bachar-al Assad pour mettre fin aux violences qui ont déjà fait plus de 19.000 victimes en 16 mois de révolte. Les pays arabes proposaient en échange une sortie « sûre » à Assad et sa famille.
« Nous sommes désolés que la Ligue arabe se soit abaissée à ce niveau envers un pays membre de cette institution. Cette décision revient au peuple syrien qui est le seul maître de son sort« , a déclaré le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Madkessi.
« Si le pays de la Ligue arabe voulaient sincèrement stopper le bain de sang, ils arrêteraient de fournir des armes (aux rebelles, ndlr) », a ajouté le porte-parole.
La communauté internationale toujours impuissante
Toujours impuissante à adopter une position commune, la communauté internationale, à l’instar des Européens, renforce ses sanctions sur le contrôle de l’embargo sur les armes. Américains et Européens accentuent également leur aide aux pays voisins de la Syrie où plus de 120.000 personnes ont trouvé refuge pour fuir les combats.
La Commission européenne a annoncé avoir doublé son aide d’urgence aux réfugiés syriens, en portant à 63 millions d’euros son assistance à la population syrienne dans le pays et aux réfugiés dans les pays voisins. A Damas, théâtre depuis plus d’une semaine de combats quotidiens, les exactions se multiplient.
Au moins 23 personnes ont été « exécutées sommairement » par balles dimanche par les forces régulières durant des raids, certaines portant des marques de torture, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).