Qu’est-ce qui vous a poussée à vous présenter à ces municipales ? Il y a-t-il eu une cassure avec Jean-Paul et Jean-Marie Virapoullé ?
Depuis février 2018, date à laquelle je suis devenue vice-présidente de la Région, il s’est passé quelque chose au sein de la majorité où je n’étais plus véritablement la bienvenue. Je n’avais plus à mon sens l’écoute du maire et je ne pouvais plus influer comme je le voulais sur l’action municipale. À un moment j’en ai tiré les conclusions, j’ai voulu terminer ce que j’avais engagé comme le programme de rénovation urbaine (NPRU) dont la signature de la convention, contrairement à ce qu’a dit le candidat Jean-Marie Virapoullé, est intervenue le 26 février 2019. Autre projet qui me tenait à coeur, la rénovation de la vie associative. J’ai poursuivi jusqu’à août 2019 ces deux chantiers avant de quitter la majorité.
Pendant que j’étais dans la majorité j’avais un devoir de réserve, j’étais solidaire de l’équipe municipale. Mais j’ai vu des choses qui ne m’ont pas plu, je n’ai pas forcément accepté certaines décisions qui ont été prises de manière unilatérale notamment les titularisations de 55 personnes juste avant la campagne électorale. Je n’ai pas voulu être solidaire de cette décision là et j’ai quitté à ce moment là la majorité. Comme j’ai vu de l’intérieur ce que l’on ne devait plus faire, je suis allée discuter avec la population dans les quartiers. Nous avons eu envie de présenter un projet qui s’est alimenté de toutes les discussions que j’ai eues avec les Saint-Andréens.
Qu’est-ce qui n’a pas été fait ?
Certaines choses ont été faites, de grands chantiers ont été lancés avec le concours du Département et de la Région comme le chantier de rénovation du Colosse ou encore l’usine de potabilisation avec les fonds européens. Mais ce qui me paraît essentiel et qui a été oublié c’est un peu le volet social: 47% de la population de Saint-André vit avec un salaire en dessous de 1070 euros. Beaucoup de familles se plaignent, car rien n’est fait pour leur simplifier la vie, dans les quartiers, il y a véritablement eu un laisser-aller notamment en termes d’entretien, de sécurité et d’animation. Je pense qu’il faudrait revenir aux compétences de base d’une commune, à savoir gérer le bien-être de la population, animer le territoire et ne pas oublier l’éducation, qui doit être une priorité.
Que proposez-vous aux Saint-Andréens ?
Mon programme s’articule autour de quatre axes. Tout d’abord l’amélioration des conditions de vie de la population avec plus de proximité, ramener les services municipaux au plus près de la population pour améliorer le cadre de vie, animer les quartiers pour les jeunes et ramener aussi la culture avec l’aide des artistes locaux. Sur Saint-André aujourd’hui il faut savoir qu’il n’y a plus aucune salle de diffusion: la salle Guy-Alphonsine cela fait plus de six ans qu’elle est complètement fermée, il faut pouvoir ramener la culture dans les quartiers. Sur le sentiment d’insécurité qui règne à Saint-André, je ne dirais pas qu’il faudrait avoir un ton alarmiste en disant qu’il y a un taux de délinquance qui est extraordinaire, mais on ne peut pas ne nier qu’il y a un souci au niveau de la délinquance. Comment travailler sur la sécurité ? C’est un éclairage public généralisé, ce sont des médiateurs de nuit dans chacun des quartiers pour faire de la prévention et travailler avec les polices municipale et nationale.
Depuis février 2018, date à laquelle je suis devenue vice-présidente de la Région, il s’est passé quelque chose au sein de la majorité où je n’étais plus véritablement la bienvenue. Je n’avais plus à mon sens l’écoute du maire et je ne pouvais plus influer comme je le voulais sur l’action municipale. À un moment j’en ai tiré les conclusions, j’ai voulu terminer ce que j’avais engagé comme le programme de rénovation urbaine (NPRU) dont la signature de la convention, contrairement à ce qu’a dit le candidat Jean-Marie Virapoullé, est intervenue le 26 février 2019. Autre projet qui me tenait à coeur, la rénovation de la vie associative. J’ai poursuivi jusqu’à août 2019 ces deux chantiers avant de quitter la majorité.
Pendant que j’étais dans la majorité j’avais un devoir de réserve, j’étais solidaire de l’équipe municipale. Mais j’ai vu des choses qui ne m’ont pas plu, je n’ai pas forcément accepté certaines décisions qui ont été prises de manière unilatérale notamment les titularisations de 55 personnes juste avant la campagne électorale. Je n’ai pas voulu être solidaire de cette décision là et j’ai quitté à ce moment là la majorité. Comme j’ai vu de l’intérieur ce que l’on ne devait plus faire, je suis allée discuter avec la population dans les quartiers. Nous avons eu envie de présenter un projet qui s’est alimenté de toutes les discussions que j’ai eues avec les Saint-Andréens.
Qu’est-ce qui n’a pas été fait ?
Certaines choses ont été faites, de grands chantiers ont été lancés avec le concours du Département et de la Région comme le chantier de rénovation du Colosse ou encore l’usine de potabilisation avec les fonds européens. Mais ce qui me paraît essentiel et qui a été oublié c’est un peu le volet social: 47% de la population de Saint-André vit avec un salaire en dessous de 1070 euros. Beaucoup de familles se plaignent, car rien n’est fait pour leur simplifier la vie, dans les quartiers, il y a véritablement eu un laisser-aller notamment en termes d’entretien, de sécurité et d’animation. Je pense qu’il faudrait revenir aux compétences de base d’une commune, à savoir gérer le bien-être de la population, animer le territoire et ne pas oublier l’éducation, qui doit être une priorité.
Que proposez-vous aux Saint-Andréens ?
Mon programme s’articule autour de quatre axes. Tout d’abord l’amélioration des conditions de vie de la population avec plus de proximité, ramener les services municipaux au plus près de la population pour améliorer le cadre de vie, animer les quartiers pour les jeunes et ramener aussi la culture avec l’aide des artistes locaux. Sur Saint-André aujourd’hui il faut savoir qu’il n’y a plus aucune salle de diffusion: la salle Guy-Alphonsine cela fait plus de six ans qu’elle est complètement fermée, il faut pouvoir ramener la culture dans les quartiers. Sur le sentiment d’insécurité qui règne à Saint-André, je ne dirais pas qu’il faudrait avoir un ton alarmiste en disant qu’il y a un taux de délinquance qui est extraordinaire, mais on ne peut pas ne nier qu’il y a un souci au niveau de la délinquance. Comment travailler sur la sécurité ? C’est un éclairage public généralisé, ce sont des médiateurs de nuit dans chacun des quartiers pour faire de la prévention et travailler avec les polices municipale et nationale.
Deuxième axe, la réussite scolaire avec trois leviers. À commencer par la rénovation thermique du bâti scolaire. Avec le réchauffement climatique il faut revoir obligatoirement les conditions de travail des enfants. Ensuite, mettre en place un comité de pilotage entre les services communaux et l’équipe éducative pour qu’on puisse travailler en adéquation avec les besoins des uns et des autres.
Actuellement beaucoup de personnes disent qu’on a mis du numérique dans les écoles ou on est en train de le faire, sauf qu’on n’a pas interrogé les équipes scolaires pour savoir quels sont les outils les plus appropriés pour les élèves. Il faut également travailler sur le périscolaire: le temps de la pause méridienne c’est un temps qui appartient à la mairie, à nous de mettre en place des activités pour les enfants comme l’apprentissage des langues ou de notre identité réunionnaise. Je milite également pour le transport scolaire gratuit sur le territoire de la Cirest et la mise en place de la gratuité de la cantine scolaire bio. On ne pourra le faire qu’en travaillant avec la filière agricole et la création d’une régie communale agricole c’est-à-dire permettre à la mairie de produire elle-même les denrées bio sur le foncier agricole communal.
L’attractivité de Saint-André fait partie de mon troisième grand axe. On ne peut pas tout miser sur un parc touristique qu’est le Colosse, il y a tout le littoral de Champ-Borne à aménager par exemple mais aussi à Dioré, un village un peu oublié et qui se situe aux pieds des sentiers de randonnées. En termes d'économie, il faut aider les entreprises à rester pérennes. Il faut pour cela un plan de circulation efficace car les commerçants se plaignent du coma circulatoire dans la commune. L’attractivité passe aussi par les animations avec la création de journées thématiques. Enfin, il n’y a pas de zones d’activités à Saint-André. Aujourd’hui la commune a encore du foncier qu’il faudrait mettre à disposition des entreprises.
Enfin dernière grande mesure: une gestion innovante et transparente. Il faut que cette commune soit gérée en bon père ou bonne mère de famille. En étant dans cette majorité, je n’ai jamais su quel était le budget du Dipavali par exemple. Il faudrait rendre public les dépenses communales pour que chaque citoyen puisse être informé.
Actuellement beaucoup de personnes disent qu’on a mis du numérique dans les écoles ou on est en train de le faire, sauf qu’on n’a pas interrogé les équipes scolaires pour savoir quels sont les outils les plus appropriés pour les élèves. Il faut également travailler sur le périscolaire: le temps de la pause méridienne c’est un temps qui appartient à la mairie, à nous de mettre en place des activités pour les enfants comme l’apprentissage des langues ou de notre identité réunionnaise. Je milite également pour le transport scolaire gratuit sur le territoire de la Cirest et la mise en place de la gratuité de la cantine scolaire bio. On ne pourra le faire qu’en travaillant avec la filière agricole et la création d’une régie communale agricole c’est-à-dire permettre à la mairie de produire elle-même les denrées bio sur le foncier agricole communal.
L’attractivité de Saint-André fait partie de mon troisième grand axe. On ne peut pas tout miser sur un parc touristique qu’est le Colosse, il y a tout le littoral de Champ-Borne à aménager par exemple mais aussi à Dioré, un village un peu oublié et qui se situe aux pieds des sentiers de randonnées. En termes d'économie, il faut aider les entreprises à rester pérennes. Il faut pour cela un plan de circulation efficace car les commerçants se plaignent du coma circulatoire dans la commune. L’attractivité passe aussi par les animations avec la création de journées thématiques. Enfin, il n’y a pas de zones d’activités à Saint-André. Aujourd’hui la commune a encore du foncier qu’il faudrait mettre à disposition des entreprises.
Enfin dernière grande mesure: une gestion innovante et transparente. Il faut que cette commune soit gérée en bon père ou bonne mère de famille. En étant dans cette majorité, je n’ai jamais su quel était le budget du Dipavali par exemple. Il faudrait rendre public les dépenses communales pour que chaque citoyen puisse être informé.