Le journal [Le Monde]url:http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/08/swissleaks-revelations-sur-un-systeme-international-de-fraude-fiscale_4572319_3234.html a publié ce dimanche, en collaboration avec plus de 60 médias à travers le monde, et piloté par l’ICIJ, « consortium de journalistes d’investigation », une enquête portant sur un « vaste système d’évasion fiscale » à l’échelle planétaire, baptisée [Swissleaks]url:http://projects.icij.org/swiss-leaks/ . Pratique« encouragée » par la banque anglaise, HSBC et sa filiale suisse, HSBC Private Bank.
En tout, ce sont plus de 100.000 clients qui sont concernés par ces révélations. Une fraude fiscale estimée à 180,6 milliards d’euros. De l’argent qui aurait transité, selon le Monde, à Genève (Suisse) via des comptes HSBC de ses clients et de près de « 20.000 sociétés offshore », précise le journal.
Des listings récupérés par le Monde et analysés pendant près d’une année. A l’intérieur de ces documents, plusieurs noms de célébrités françaises sont ressortis comme Gad Elmaleh ou encore Jacques Dessange. Mais aussi, sur un plan mondial, des « trafiquants d’armes et de stupéfiants », explique le journal.
La Réunion pas exempte de clients peu scrupuleux
Les listings de comptes en banque établis entre 2006 et 2007 font également ressortir que des Réunionnais ont bénéficié des démarchages, pourtant illicites, des gestionnaires de comptes de la banque HSBC Private Bank.
En tout ce sont 29 clients réunionnais qui ont caché « illégalement » 10,3 millions de dollars au fisc français. De l’argent réparti à travers 66 comptes en banque entre 1988 et 2006 (voir graphique ci-dessous). Parmi les 29 clients réunionnais d’HSBC, l’un d’entre-eux posséderait un compte crédité de 1,9 million de dollars. Des comptes détenus pour la plupart en nom propre, mais dont une dizaine ont été ouverts via des sociétés offshores.
Dans la zone océan Indien, les îles de Madagascar et de Maurice sont également concernées par le scandale Swissleaks, pour des montants très supérieurs, de l’ordre de 146,3 et 141 millions de dollars.
Le Monde rappelle que cet argent a le plus souvent été caché au travers de structures offshore afin « d’éviter certaines taxes européennes, notamment la taxe ESD (taxe sur l’épargne), instituée en 2005 ».