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Sursis, amendes et stages de citoyenneté pour les manifestants de Manapany et des Azalées

Le tribunal a rendu son jugement dans les suites judiciaires de la manifestation devant les jardins de Manapany. C'était le 27 septembre. Quatre manifestants ont été condamnés entre 2 et 4 mois de prison, d’amendes pour non-port du masque et rassemblement non déclaré. Les charges pour outrage au maire et dégradation de véhicule n’ont pas été retenues.

Ecrit par NP – le mardi 17 novembre 2020 à 18H21

Le tribunal de Saint-Pierre a rendu son verdict ce mardi dans deux procès. Le premier concerne [la manifestation qui avait dégénéré]urlblank:https://www.zinfos974.com/Collectif-des-usagers-des-jardins-de-Manapany-Deux-personnes-interpellees_a160570.html le 27 septembre dernier devant les jardins de Manapany. [Le procès s’était tenu le 27 octobre]urlblank:https://www.zinfos974.com/Manifestations-a-Manapany-Du-sursis-requis-a-l-encontre-de-trois-gilets-jaunes-des-Zazales_a161850.html . Le second concerne des militants tenant un stand sur le rond-point des Azalées au Tampon. L’un des participants était accusé d’avoir proféré des outrages aux gendarmes.

Quatre manifestants ont reçu des peines allant de 2 à 4 mois de sursis. Ils écopent également d’amendes pour non-port du masque et rassemblement non déclaré, représentant 135€ à chaque fois. Ils devront également suivre un stage de citoyenneté obligatoire au prix de 200€.

Le tribunal n’a toutefois pas retenu les charges d’outrage au maire et de dégradation de police. Me Jean-Jacques Morel, avocat de l’homme accusé d’avoir jeté un galet sur la voiture des gendarmes, brisant la vitre du véhicule, est satisfait de cette décision.

« Il a été innocenté des faits qui lui sont reprochés. Ce n’est que justice. En effet, grâce à un film pris dans la foule des manifestants, nous avons pu rapporter la preuve qu’il n’est pas l’auteur de cet acte. On ne peut que regretter qu’il ait passé une nuit en garde à vue pour rien, alors qu’en définitive, il n’est condamné que pour non-port du masque », indique la robe noire.

Me Jean-Jacques Morel ajoute que « cela montre bien qu’il faut se méfier de l’emballement médiatique qui crée de l’emballement judiciaire, qui à son tour crée de présumés coupables. Après, cela devient difficile de rapporter la preuve de l’innocence, alors que c’est à l’accusation de rapporter la preuve de la culpabilité. On arrive donc à une justice qui est tentée de fonctionner à l’envers. Heureusement, le tribunal est là pour tout remettre à l’endroit ».

 

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