Pour les marges, il faudra repasser... Hormis les taxes et l'octroi de mer, on s'attendait à de grosses révélations sur la formation des prix des voitures neuves à La Réunion. Il n'en sera rien… L'Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR), a rendu publique hier une étude qui nous apprend que les prix de vente moyens des voitures neuves sont jusqu'à 14% plus chers à La Réunion pour les essences et de 12% pour les diesels selon les marques et modèles de véhicules analysés. Le hic, c'est que le cabinet qui a réalisé cette étude n'a pas eu accès à toutes les données des concessionnaires, ne comparant qu'un échantillon de véhicules excluant les grosses cylindrées et le voitures hybrides et ne se basant que sur les données des douanes, des relevés de prix ou encore des fichiers cartes grises…
Réalisée entre 2016 et 2017, l'étude faite par le cabinet Elan OI fixe le parc automobile réunionnais à près de 340 000 véhicules, pour un quota de plus de 25 000 voitures neuves vendues chaque année. L'importation de véhicules neufs et d'occasion augmente progressivement entre 2014 et 2016. Cette année là, plus de 24 500 véhicules neufs (+11% par rapport à 2015) et 4 000 véhicules d'occasion ont été importés sur l'île.
L'étude nous apprend également que le marché réunionnais de l'automobile reste dominé par les constructeurs français Renault et Peugeot, qui représentent à eux deux plus de 35% des immatriculations en 2016, suivi de Volkswagen à la troisième place. En moyenne, les marques les plus vendues sont Peugeot, Renault, Dacia, Volkswagen, Citroën et Hyundai. Le nombre de voitures diesel a progressivement diminué alors que la part de voitures essence a fortement augmenté, passant de 25 à 52% sur la période.
Concernant la TVA, si le taux dans l'Hexagone diminue, passant de 20 à 8,5%, les prix à La Réunion sont encore plus élevés avec un écart de 18 à 25%. Autre levier important expliquant l'écart de prix entre nos deux territoires, l'octroi de mer, qui représente près de 20% du produit total de cette taxe (400 millions par an à La Réunion). Son poids compense la différence de prix pour les essences et diesels de moins de 1500 cm3 et une différence de 9% est relevée pour les diesels entre 1500 et 2500 cm3. Pour les électriques, le prix est stable.
Des écarts de prix assez faramineux entre La Réunion et l'Hexagone
En cumulant TVA et octroi de mer, on relève ainsi des écarts de prix assez faramineux entre La Réunion et l'Hexagone : +19% pour une Ford Fiesta Trend 1,5 DSL (20 695€ ici contre 17 400€), +24% pour une Nissan Micra Acenta IG-T 90 (18 466€ contre 14 900€), +28% pour une VW Golf Trend TSI 85 (21 790€ contre 17 060€) et même de 35% pour une Dacia Duster Ambiance 1,5 DCI 90 (21 440€ contre 15 850 €) !
En revanche, et c'est là que le bât blesse, on n'apprendra rien sur les marges commerciales réelles de concessionnaires, qui n'est juste estimée par le cabinet Elan OI à 14% en moyenne. "L'étude a cherché à voir par tranches de véhicules quels étaient les variations et les marges des concessionnaires mais il y a tout un nuage de données qui reste relativement flou et ne permet pas d'aller beaucoup plus loin", explique Sébastien Fernandes, président de l'OPMR.
Ce dernier -comme le représentant du cabinet Elan OI- a refusé toute demande d'interview suite à la présentation de ce rapport d'un coût de 25 000 euros avec les journalistes présents, reprochant à ces derniers de ne retenir "que le négatif" dans ses propos et non pas le "flou" entourant le "nuage de données" qu'il a lui-même reconnu lors de la présentation de ces chiffres. Sympa.
Réalisée entre 2016 et 2017, l'étude faite par le cabinet Elan OI fixe le parc automobile réunionnais à près de 340 000 véhicules, pour un quota de plus de 25 000 voitures neuves vendues chaque année. L'importation de véhicules neufs et d'occasion augmente progressivement entre 2014 et 2016. Cette année là, plus de 24 500 véhicules neufs (+11% par rapport à 2015) et 4 000 véhicules d'occasion ont été importés sur l'île.
L'étude nous apprend également que le marché réunionnais de l'automobile reste dominé par les constructeurs français Renault et Peugeot, qui représentent à eux deux plus de 35% des immatriculations en 2016, suivi de Volkswagen à la troisième place. En moyenne, les marques les plus vendues sont Peugeot, Renault, Dacia, Volkswagen, Citroën et Hyundai. Le nombre de voitures diesel a progressivement diminué alors que la part de voitures essence a fortement augmenté, passant de 25 à 52% sur la période.
Concernant la TVA, si le taux dans l'Hexagone diminue, passant de 20 à 8,5%, les prix à La Réunion sont encore plus élevés avec un écart de 18 à 25%. Autre levier important expliquant l'écart de prix entre nos deux territoires, l'octroi de mer, qui représente près de 20% du produit total de cette taxe (400 millions par an à La Réunion). Son poids compense la différence de prix pour les essences et diesels de moins de 1500 cm3 et une différence de 9% est relevée pour les diesels entre 1500 et 2500 cm3. Pour les électriques, le prix est stable.
Des écarts de prix assez faramineux entre La Réunion et l'Hexagone
En cumulant TVA et octroi de mer, on relève ainsi des écarts de prix assez faramineux entre La Réunion et l'Hexagone : +19% pour une Ford Fiesta Trend 1,5 DSL (20 695€ ici contre 17 400€), +24% pour une Nissan Micra Acenta IG-T 90 (18 466€ contre 14 900€), +28% pour une VW Golf Trend TSI 85 (21 790€ contre 17 060€) et même de 35% pour une Dacia Duster Ambiance 1,5 DCI 90 (21 440€ contre 15 850 €) !
En revanche, et c'est là que le bât blesse, on n'apprendra rien sur les marges commerciales réelles de concessionnaires, qui n'est juste estimée par le cabinet Elan OI à 14% en moyenne. "L'étude a cherché à voir par tranches de véhicules quels étaient les variations et les marges des concessionnaires mais il y a tout un nuage de données qui reste relativement flou et ne permet pas d'aller beaucoup plus loin", explique Sébastien Fernandes, président de l'OPMR.
Ce dernier -comme le représentant du cabinet Elan OI- a refusé toute demande d'interview suite à la présentation de ce rapport d'un coût de 25 000 euros avec les journalistes présents, reprochant à ces derniers de ne retenir "que le négatif" dans ses propos et non pas le "flou" entourant le "nuage de données" qu'il a lui-même reconnu lors de la présentation de ces chiffres. Sympa.