"Le licenciement est un drame pour celui qui le subit". Huguette Bello était ce mardi matin sur le site de Profilage (ArcelorMittal), dans la zone industrielle du Port, pour apporter son soutien aux salariés mobilisés contre les suppressions d'emplois.
Entourée d’Olivier Hoarau, le maire du Port, et de Gilbert Ogniard, secrétaire départemental Force ouvrière (FO), la députée s’est insurgée contre "des licenciements boursiers inacceptables", rappelant au passage le précédent plan social initié en 2010, avec neuf licenciements.
Quarante emplois sont cette fois dans le collimateur, soit quasiment la moitié de ceux que compte l’entreprise (actuellement 86 salariés). Leur suppression est prévue pour le début d’année 2018.
"C’est un grand groupe prospère, et il prend la décision de licencier", s'indigne la présidente du PLR, pour qui il s'agit là d'un "manque de moralité flagrant" et d'"une cruauté inacceptable".
Entourée d’Olivier Hoarau, le maire du Port, et de Gilbert Ogniard, secrétaire départemental Force ouvrière (FO), la députée s’est insurgée contre "des licenciements boursiers inacceptables", rappelant au passage le précédent plan social initié en 2010, avec neuf licenciements.
Quarante emplois sont cette fois dans le collimateur, soit quasiment la moitié de ceux que compte l’entreprise (actuellement 86 salariés). Leur suppression est prévue pour le début d’année 2018.
"C’est un grand groupe prospère, et il prend la décision de licencier", s'indigne la présidente du PLR, pour qui il s'agit là d'un "manque de moralité flagrant" et d'"une cruauté inacceptable".
"Une machine pour remplacer les hommes"
Parmi les points décriés, le fait que le groupe ait acheté une machine à 1,8 million d’euros "pour remplacer les hommes". "Cette machine va seulement retranscrire la même chose que nos concurrents. C’est un investissement qui n’est pas viable", regrette Jean-François Toupart, chef d’atelier. L'abandon de l'activité huisserie pourrait en outre avoir des répercussions sur la réhabilitation des logements, et mettre en difficulté les petits artisans, puisqu'il faudra alors avoir recours à l'importation, ce qui coûtera plus cher.
"On avait toutes les armes pour lutter contre la concurrence, on pouvait descendre les prix, faire des sacrifices. On a proposé des solutions, mais le discours est unilatéral. C’est le pot de fer contre le pot de terre" s’insurge celui qui est aussi secrétaire du Comité d'entreprise."C’est une direction anti-sociale qui a toujours lutté contre le syndicalisme, maltraité et insulté les salariés". Et de rappeler : "On ne fait pas grève par plaisir".
Une attitude également décriée par le secrétaire départemental de FO, pour qui il est clair que "l’intention de la direction est de passer sous la barre des 50 salariés pour supprimer la DUP" (délégation unique du personnel). "On voit aussi que la quasi-totalité des personnes touchées par les licenciements sont des représentants du personnel", pointe Gilbert Ogniard avant de résumer : "L’entreprise gagne de l’argent, a de la trésorerie (23 millions selon le chef d'atelier, ndlr), et licencie presque la moitié pour pouvoir augmenter les dividendes" .
"L'important, c'est l'unité"
Si un reclassement dans d’autres structures est avancé - mais n’a d’ailleurs pas encore été concrètement proposé - Huguette Bello dénonce ici "de fausses mesures alternatives", citant l’ "accompagnement à la mobilité géographique internationale" et les difficultés engendrées par une telle mesure.
Pour elle, ces problématiques résultent en réalité de la politique du gouvernement, qui, entre la loi El-Khomri du précédent et les ordonnances de l'actuel, contribue à "précariser l’ensemble de la société pour mieux servir l’intérêt des petites élites". Huguette Bello adresse d'ailleurs un reproche aux députés réunionnais qui se sont prononcés en faveur de telles mesures.
De son côté, elle entend interpeller le gouvernement sur le sujet ArcelorMittal. Et elle a d'ores et déjà demandé un rendez-vous à la préfecture pour les représentants du personnel.
"Il est hors de question de lâcher ce combat. L’important, c’est l’unité, car seule la force du nombre pourra faire réfléchir les patrons. Ce combat n’est pas perdu d’avance, c’est même le plus noble que j’aie jamais connu", conclut le premier magistrat, Olivier Hoarau.
Parmi les points décriés, le fait que le groupe ait acheté une machine à 1,8 million d’euros "pour remplacer les hommes". "Cette machine va seulement retranscrire la même chose que nos concurrents. C’est un investissement qui n’est pas viable", regrette Jean-François Toupart, chef d’atelier. L'abandon de l'activité huisserie pourrait en outre avoir des répercussions sur la réhabilitation des logements, et mettre en difficulté les petits artisans, puisqu'il faudra alors avoir recours à l'importation, ce qui coûtera plus cher.
"On avait toutes les armes pour lutter contre la concurrence, on pouvait descendre les prix, faire des sacrifices. On a proposé des solutions, mais le discours est unilatéral. C’est le pot de fer contre le pot de terre" s’insurge celui qui est aussi secrétaire du Comité d'entreprise."C’est une direction anti-sociale qui a toujours lutté contre le syndicalisme, maltraité et insulté les salariés". Et de rappeler : "On ne fait pas grève par plaisir".
Une attitude également décriée par le secrétaire départemental de FO, pour qui il est clair que "l’intention de la direction est de passer sous la barre des 50 salariés pour supprimer la DUP" (délégation unique du personnel). "On voit aussi que la quasi-totalité des personnes touchées par les licenciements sont des représentants du personnel", pointe Gilbert Ogniard avant de résumer : "L’entreprise gagne de l’argent, a de la trésorerie (23 millions selon le chef d'atelier, ndlr), et licencie presque la moitié pour pouvoir augmenter les dividendes" .
"L'important, c'est l'unité"
Si un reclassement dans d’autres structures est avancé - mais n’a d’ailleurs pas encore été concrètement proposé - Huguette Bello dénonce ici "de fausses mesures alternatives", citant l’ "accompagnement à la mobilité géographique internationale" et les difficultés engendrées par une telle mesure.
Pour elle, ces problématiques résultent en réalité de la politique du gouvernement, qui, entre la loi El-Khomri du précédent et les ordonnances de l'actuel, contribue à "précariser l’ensemble de la société pour mieux servir l’intérêt des petites élites". Huguette Bello adresse d'ailleurs un reproche aux députés réunionnais qui se sont prononcés en faveur de telles mesures.
De son côté, elle entend interpeller le gouvernement sur le sujet ArcelorMittal. Et elle a d'ores et déjà demandé un rendez-vous à la préfecture pour les représentants du personnel.
"Il est hors de question de lâcher ce combat. L’important, c’est l’unité, car seule la force du nombre pourra faire réfléchir les patrons. Ce combat n’est pas perdu d’avance, c’est même le plus noble que j’aie jamais connu", conclut le premier magistrat, Olivier Hoarau.