A Saint-Louis, l’usine du Gol fonctionne en rejetant des gaz toxiques et notamment du dioxyde de soufre (de formule chimique SO2, encore appelé anhydride sulfureux). Le laveur de fumées de l’usine n’est pas opérationnel en raison du manque de personnel. La principale conséquence est le rejet direct de ces fumées toxiques par la cheminée centrale de l’usine.
Selon nos informations, le laveur serait bouché depuis le redémarrage de l’usine car personne ne serait disponible pour son entretien. Joël Théophin, responsable de la centrale, nous a confirmé que le laveur n’était pas en fonction. Il également précisé avoir alerté la préfecture et la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). Selon lui, le laveur serait « en attente de démarrage, mais il n’y a pas assez de personnel », a t-il précisé.
Les autorités sont donc prévenues mais il semblerait que la principale priorité soit la production d’électricité.
Selon le directeur de l’usine, la situation est dégradée puisqu’en temps normal, l’usine fonctionne avec quatre techniciens par poste, ils ne seraient que deux en ce moment.
Dépassement des seuils autorisés
La conséquence de cette panne serait le dépassement des normes autorisées. En principe, au delà d’un seuil, des pénalités sont appliquées et les services compétents peuvent même imposer l’arrêt d’exploitation.
Aujourd’hui, du fait de la grève, l’usine du Gol tournerait sans qu’il y ait suffisamment de personnes pour garantir son bon fonctionnement.
Le dioxyde de soufre est également libéré dans l’atmosphère terrestre par les volcans et à travers divers procédés industriels. L’oxydation du dioxyde de soufre conduit au trioxyde de soufre (SO3) et à l’acide sulfurique (H2SO4) et par conséquence à la formation de pluies acides.
En décembre 2010, l’usine avait été mise en demeure par le préfet suite à une inspection des installations qui avait révélé un dépassement des valeurs limites d’émissions de polluants, notamment pour l’oxyde d’azote (NOx). Il semblerait que devant la situation actuelle et la grève des techniciens, les préoccupations de production d’électricité passent avant les règles environnementales…