Scène d’horreur, une fois de plus, à un moment où la joie régnait. Lundi soir vers 22h30, à la fin du spectacle d’Ariana Grande à Manchester, une explosion à l’entrée du Manchester Arena se fait entendre. Elle fait 22 morts, 59 blessés et est revendiquée peu après par l’organisation État Islamique.
Mais hier, ce n’est pas la peur qui se faisait ressentir dans la ville britannique mais la résistance. Des dizaines de milliers de Mancuniens ont marqué une minute de silence à 18h20 à Albert Square en centre-ville. Et toute la soirée, les gens se sont recueillis, rencontrés, embrassés… Un jeune garçon proposait des câlins gratuits à ceux qui en éprouveraient le besoin.
Et ce n’est pas tout. Les hôpitaux ont vu arriver de l’eau et de la nourriture que les habitants leur ont apportées, les chauffeurs de taxi ont transporté des passagers gratuitement et un temple sikh a offert de la nourriture et un abris à des rescapés du concert.
Cette attaque arrive deux mois après celle du pont de Westminster qui avait fait cinq morts. Le niveau d’alerte terroriste a été renforcé, passant de « grave » à « critique ». La Première ministre Theresa May a annoncé que l’armée viendrait en aide à la police.
Une ville en renaissance
C’est une ville en reconstruction qui a été touchée : Manchester a en effet été ravagée en 1995 par une bombe de l’Armée républicaine irlandaise. Personne n’avait été blessé car la ville avait été prévenue et donc évacuée.
Manchester qui a également connu la révolution industrielle, une classe ouvrière « anti-Thatcher » et plus tard, le développement des affaires et d’une riche culture musicale. Une culture qui n’est pas prête de s’éteindre.