“Le choix du moyen de suicide s’explique par sa proximité. L’individu candidat au suicide utilise en général, le moyen qui est à sa disposition”, explique Danon Lutchamee Odayen, présidente de l’Association prévention suicide.
Il y a une vingtaine d’années, l’utilisation des produits toxiques était la plus courante. La mort aux rats, l’eau de javel et surtout le Lannate étaient absorbés par les personnes qui avaient décidé de mettre fin à leur existence.
Le recours à la pendaison est assez rare. Alors que le saut fatal dans le vide n’a cessé d’augmenter au cours de ces dernières années. La construction du pont de La Rivière de l’Est à Sainte-Rose, puis surtout le pont Vinh San à Saint-Denis, ont amplifié ce phénomène.
Les deux tentatives de suicide lors des fêtes de Noël, si besoin était, confirment le choix de la méthode “à proximité ou à disposition”. Danon Lutchamee Odayen, présidente de l’Association prévention suicide, ne cache pas son inquiétude, à quelques mois de la livraison de la route des Tamarins.
Faut-il investir dans des filets pour éviter que les superbes ouvrages d’art de cet axe entre le Sud et le Nord, ne deviennent des lieux de mort? La réponse n’est pas simple car peut-on empêcher les gens de mourir, alors que c’est leur volonté?