Les élections législatives en Suède ont été remportées hier par l’opposition de gauche, menée par les sociaux-démocrates, avec 31,2% des voix, devant le centre-droit du Premier ministre sortant, Fredrik Reinfeldt (39,3%). Un scrutin marqué par la poussée de l’extrême-droite dans le pays, représenté par les Démocrates suédois, avec 12,3% des voix.
Le chef de file des sociaux-démocrates, Stefan Löfven, serait le Premier ministre le plus mal élu de son parti. Sa marge de manœuvre s’annonce également rude puisque la coalition entre son parti, les écologistes et le Parti de gauche, n’a pas atteint la majorité absolue de 175 sièges. Conséquence, il sera difficile pour la nouvelle majorité gouvernementale d’imposer son agenda législatif.
Comme l’explique le ministre de l’Économie sortant, Anders Borg, « on va passer d’un des gouvernements les plus solides d’Europe à un gouvernement aux pouvoirs limités avec de grosses incertitudes sur la politique économique ».
En effet, malgré une croissance économique qui ferait pâlir certains pays membres de l’Union et des finances publiques solides, la Suède affiche un taux de chômage plutôt élevé (7.9%), par rapport aux autres pays scandinaves (3,2% pour la Norvège et 6,5% pour le Danemark, ndlr).
De plus, la politique migratoire du pays est également au centre des débats. Les sociaux-démocrates veulent continuer à maintenir la généreuse politique d’immigration, qui doit permettre à plus de 80.000 réfugiés syriens, afghans ou somaliens de faire leur entrée sur le sol suédois cette année.
Or pour ses détracteurs, le parti d’extrême-droite des Démocrates suédois en tête, le modèle suédois d’intégration a été un échec, [preuve selon eux des violentes émeutes qui ont frappé le pays au printemps 2013]urlblank:http://www.zinfos974.com/Le-modele-suedois-mis-a-mal-par-des-emeutes-urbaines_a57137.html .