Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé,
Comme vous le savez déjà le Plan de Redressement Economique (PRE) présenté le 31 janvier 2018 au COPERMO, a été validé par votre ministère.
Vous n’êtes pas sans savoir que ce PRE n’a obtenu ni l’accord ni des organisations syndicales, ni de la CME .
Nous nous opposons formellement à la suppression des 155 postes qui va impacter la qualité de prise en charge et les conditions de travail dans ce CHU. Un collectif de soignants vous a adressé un vibrant courrier, décrivant tout le mal être et le malaise qui règne dans les services d’urgences, supprimer des postes ne fait qu’accroitre les risques de dangers.
Croyez-vous un instant que se sont quelques millions d’euros qui vont endiguer l’hémorragie, et rétablir la santé financière du plus jeune CHU de France ?
Que vaut un bel équipement, sans agents pour soigner les patients ?
Se doter d’un phare sanitaire, ayant la capacité de rayonner sur l’ensemble de la zone O.I, en faire un pôle d’excellence, est un voeux pieu. Encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions !
Le seul levier pragmatique qui s’impose désormais est d’effacer l’ensemble de la dette des hôpitaux du territoire national et des outre-mer.
Vous l’avez bien observé, des situations critiques existent partout sur le territoire national. Même la mise sous tutelle du CHU martiniquais n’améliore pas sa situation. Les administrateurs provisoires n’ont aucune marge de manoeuvre, les soignants désespèrent, les patients meurent.
Nous vous demandons de réaffirmez toute l’importance du soin, la place de l’hôpital public, et de la puissance publique.
Notre CHU mérite pour retrouver sa sérénité de :
- Sécuriser les espaces d’accueil du public et de travail des personnels soignants et non soignants, la violence n’a pas sa place à l’hôpital ;
- Cultiver le management bienveillant envers les agents de la FPH ;
- Permettez que leurs droits soient entendus et respectés, notamment en termes de repos, de congés, de salaires et d’évolution de carrière ;
Réorganisez l’offre de soin, oui, mais, pas à n’importe quel prix !!
Préservez les emplois, amplifiez-les ;
Titularisez les contractuels serviteurs précaires au service de l’intérêt général ;
Et stoppez la fermeture les lits d’hospitalisations.
Dans l’attente de votre réponse, et d’un signal fort de votre part, nous vous prions de recevoir,
Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, l’expression de notre haute considération.
Kim DEMEURIE
Secrétaire Général
SUD SANTE SOCIAUX SOLIDAIRES Réunion