Demain Stromae sera sur la scène du Sakifo. L’auteur "d’alors on danse" surfe sur une notoriété grandissante dans toute l’Europe. Aujourd’hui, il a patiemment répondu aux questions des journalistes. Avec lui, on a notamment évoqué sa Belgique natale. Avec un certain détachement, le jeune artiste de 25 ans a qualifié de "ridicule" la situation de son pays qui est plongé dans une grave crise politique: le pays n’a plus de gouvernement depuis plus d’un an et la situation ne semble pas prête à s’arranger. "C’est surréaliste, ridicule. Nous, on est belge. Heureusement que le ridicule ne tue pas, on serait tous morts en Belgique". Selon lui, le conflit entre flamands et wallons est avant tout "un problème de langue."
Sur ses origines rwandaises, Stromae ne "joue pas les victimes." Il avoue avec une certaine pudeur ne pas avoir vraiment connu son père et l’avoir vu qu’une dizaine de fois. Sur le génocide de 1994, l’auteur compositeur reconnaît ne pas être très bien renseigné sur le sujet :" Les médias s’y sont intéressés relativement tard, c’est bien d’en parler aujourd’hui" souligne t-il.
J’ai fait mon vrai touriste européen
Sujet plus léger, son séjour à La Réunion et une expérience inoubliable en hélicoptère. Lui et son équipe ont fait le tour de l’île et si l’artiste culpabilise un peu d’avoir "fait son touriste européen" et d’avoir "pollué", il en gardera un souvenir extraordinaire, particulièrement le survol des cirques et la descente dans le "trou de fer." Il dit avoir eu "l’impression de voir National Geographic en vrai."
L’artiste sera demain sur les scènes du festival. Pour ceux qui vont venir se déchaîner sur les rythmes effrénés du chanteur, son nom d’artiste provient du verlan de "Maestro." On prononcera donc "stro-maille" et non stromaé…. Maintenant, vous le savez…
