
Pour la énième fois, un cinéma du nord de l’île organise ses « soirées femmes ». Au programme, projection d’un film « girly »accompagnée de « show de strip-tease, stand de sex toys et expositions de chaussures »… Le ton est donc donné pour cette soirée d’une valeur de 20€.
Une heure après le lancement d’un jeu concours sponsorisé par la page pour obtenir une place, les participations s’élèvent déjà au nombre de 161. Si ces événements trouvent généralement leur public, je m’interroge alors quant à la portée du message qui en est véhiculé. Les femmes seraient donc toujours attirées par les collections de chaussures, assumeraient leur « liberté » en pouvant s’extasier devant des sex toys et des hommes rémunérés pour exposer leurs muscles.
Cette envie d’éviter les tabous, la censure et de libérer le plaisir féminin semble totalement paradoxal à travers ce genre de soirées qui fait naître une nouvelle fois un stéréotype et un dictat de ce que doit être la femme âgée de 18 à 30 ans.
Les commentaires rédigés en réponse à cette publication traduisent parfaitement l’enfermement de ces jeunes femmes en perte de repères. Les « soirées filles » doivent être à la hauteur des soirées masculines. L’égalité s’acquiert-elle de cette façon? Je ne pense pas.
Lorsque je vois l’engouement que provoquent ces initiatives, je ne cesse de croire que les femmes pensent qu’elles en seront satisfaites. Quoi de mieux que d’accéder à des corps déambulant quasiment nus et du lèche-vitrine? En voulant se détacher de l’image de la femme au foyer, la femme moderne tend vers le fait de pouvoir sortir de nuit entre copines, d’avoir des « hommes objets » à leur disposition et de s’acheter la quinzième paire de chaussure du mois si cela leur chante mais tout cela n’est qu’illusion.
La liberté, l’égalité, le pouvoir féminin ne passeront jamais par le fait d’avoir accès à ces événements. Comment peut-on sortir du carcan du patriarcat lorsque l’on vous dicte une nouvelle fois la façon dont vous devez vous occuper et vous comporter grâce à la consommation et des mecs en slip? N’oublions pas la mention en dessous du programme « et pleins d’autres cadeaux » censée titiller la curiosité des jeunes femmes.
L’établissement veut innover certes. Cependant, que des femmes puissent tomber dans le panneau, je ne comprends pas. Il manquerait peut-être un écriteau lumineux qui dirait « on vous prend pour des idiotes » pour comprendre? On vous dicte ce que devrait être vos soirées, ce que vous devriez faire pour être « une vraie femme » et cela engendre les pires exemples pour les nouvelles générations.
Que penserait une petite de collège qui tomberait sur cette affiche? » Quand je serai grande, je pourrai aller mater des hommes et gaspiller mes économies dans une énième paire de chaussures dont je n’aurai pas besoin ». C’est donc ça être une femme en 2018?
Lorsque les gens comprendront que la valeur de la vie, des bons moments ou des amitiés ne s’achètent pas, le monde s’en portera bien mieux. Les femmes n’ont pas besoin de s’amuser à la manière des hommes avec une pointe de féminité. Elles ont juste besoin d’une égalité politique, économique et juridique.
Une heure après le lancement d’un jeu concours sponsorisé par la page pour obtenir une place, les participations s’élèvent déjà au nombre de 161. Si ces événements trouvent généralement leur public, je m’interroge alors quant à la portée du message qui en est véhiculé. Les femmes seraient donc toujours attirées par les collections de chaussures, assumeraient leur « liberté » en pouvant s’extasier devant des sex toys et des hommes rémunérés pour exposer leurs muscles.
Cette envie d’éviter les tabous, la censure et de libérer le plaisir féminin semble totalement paradoxal à travers ce genre de soirées qui fait naître une nouvelle fois un stéréotype et un dictat de ce que doit être la femme âgée de 18 à 30 ans.
Les commentaires rédigés en réponse à cette publication traduisent parfaitement l’enfermement de ces jeunes femmes en perte de repères. Les « soirées filles » doivent être à la hauteur des soirées masculines. L’égalité s’acquiert-elle de cette façon? Je ne pense pas.
Lorsque je vois l’engouement que provoquent ces initiatives, je ne cesse de croire que les femmes pensent qu’elles en seront satisfaites. Quoi de mieux que d’accéder à des corps déambulant quasiment nus et du lèche-vitrine? En voulant se détacher de l’image de la femme au foyer, la femme moderne tend vers le fait de pouvoir sortir de nuit entre copines, d’avoir des « hommes objets » à leur disposition et de s’acheter la quinzième paire de chaussure du mois si cela leur chante mais tout cela n’est qu’illusion.
La liberté, l’égalité, le pouvoir féminin ne passeront jamais par le fait d’avoir accès à ces événements. Comment peut-on sortir du carcan du patriarcat lorsque l’on vous dicte une nouvelle fois la façon dont vous devez vous occuper et vous comporter grâce à la consommation et des mecs en slip? N’oublions pas la mention en dessous du programme « et pleins d’autres cadeaux » censée titiller la curiosité des jeunes femmes.
L’établissement veut innover certes. Cependant, que des femmes puissent tomber dans le panneau, je ne comprends pas. Il manquerait peut-être un écriteau lumineux qui dirait « on vous prend pour des idiotes » pour comprendre? On vous dicte ce que devrait être vos soirées, ce que vous devriez faire pour être « une vraie femme » et cela engendre les pires exemples pour les nouvelles générations.
Que penserait une petite de collège qui tomberait sur cette affiche? » Quand je serai grande, je pourrai aller mater des hommes et gaspiller mes économies dans une énième paire de chaussures dont je n’aurai pas besoin ». C’est donc ça être une femme en 2018?
Lorsque les gens comprendront que la valeur de la vie, des bons moments ou des amitiés ne s’achètent pas, le monde s’en portera bien mieux. Les femmes n’ont pas besoin de s’amuser à la manière des hommes avec une pointe de féminité. Elles ont juste besoin d’une égalité politique, économique et juridique.