Présentera, présentera pas de liste? Yolande Pausé, maire désavouée de Sainte-Suzanne, tarde à faire connaitre ses intentions pour les municipales anticipées provoquées par le retour de Maurice Gironcel. Un silence qui favorise l’imagination mais qui semble mèner la municipalité vers un scénario inédit dans une ville communiste : la présence de trois listes avec autant de personnalités du PCR ou de l’Alliance. Pour Daniel Alamélou, il ne fait plus aucun doute: la possibilité d’un ticket avec Yolande Pausé ne semble plus d’actualité.
Les occasions de se rencontrer étaient nombreuses, à en croire le 1er adjoint. Entre la gestion des affaires courantes à Sainte-Suzanne et celles de la Cinor vendredi dernier par exemple, les moments de discussion avec Yolande Pausé n’ont pas manqué, même si le cadre ne s’y prêtait guère. Mais la certitude vient de Daniel Alamélou lui-même : « Il y a quelques jours, elle m’a annoncé qu’elle souhaitait y aller. Elle avait déjà pris sa décision de monter une liste », croit savoir Daniel Alamélou.
« Mon étiquette, c’est Sainte-Suzanne »
Selon lui, la tenue d’une campagne anticipée et donc rapide favorise des échanges qui peuvent faire basculer la décision d’un candidat potentiel. « Dans une campagne aussi courte, on rencontre beaucoup de personnes. Moi, je ne vais pas forcer la main » (à Yolande Pausé, ndlr) ajoute-t-il.
Devant le scénario inédit de la présence de trois listes de gauche PCR (à moins que le parti n’arrive à recoller les morceaux entre Gironcel et Pausé), Daniel Alamélou annonce déjà la couleur en trouvant la formule.
« Mon étiquette est emblématique : c’est « Sainte-Suzanne » ». La politique évolue aussi très rapidement. Le 14 février dernier, c’est sous l’étiquette « PCR » que le candidat aux cantonales déposait son dossier au bureau des élections de la préfecture. C’était avant que Maurice Gironcel ne vienne siffler la fin de l’intérim de Yolande Pausé et de sa majorité. Une seule question subsiste alors : le PCR a-t-il eu raison de provoquer des élections anticipées ? Au risque de faire apparaître au grand jour les fractures internes. Les habitants de Sainte-Suzanne y répondront à leur manière début 2012. Probablement fin février ou début mars.