

La semaine dernière un cas de paludisme a été diagnostiqué à Sainte-Marie, dans le quartier du Verger, suite à l'hospitalisation d'une personne qui avait contracté le parasite. Les services de l'ARS (Agence régionale de santé) ont procédé à une intervention au domicile et dans le jardin de la personne, de plus le voisinage direct a été prévenu, "c'est le 12ème cas de paludisme importé confirmé à la Réunion en 2011", explique Jean-Séabastien Dehecq, entomologiste à l'ARS.
Il faut savoir que le moustique responsable du paludisme n'est pas l'aèdes albopictus, vecteur du chikungunya et de la dengue, mais l'anophèle qui "vit dans les zones rurales. On le retrouve principalement dans l'Est de la Réunion entre Saint-André et Saint-Benoit, dans les chemins des champs de canne", explique-t-il. Un moustique qui ne dépasse pas les 400 à 500 mètres d'altitudes et qui "ne pique que la nuit".
80 à 100 cas chaque années
Les derniers cas autochtones "remontent entre 2005 et 2006", mais les cas importés sont plus nombreux à la Réunion, entre "80 et 100 chaque années", précise Jean-Sébastien Dehecq. La forme de paludisme présente à la Réunion est la "falsiparum, la plus mortelle pour l'homme", mais soignée à temps "se traite sans problème à la Réunion".
Jean-Sébastien Dehecq se veut rassurant, "l'anophèle n'est pas présent dans toute l'île et le risque est minimal de contracter le paludisme, il faut un ensemble de conditions pour donner un cas autochtone. Au quotidien, une équipe de l'ARS traite les zones sensibles, comme l'aéroport, pour éviter la propagation du moustique à la Réunion et donc le paludisme".
L'année dernière, à la même époque, 41 cas de paludisme avaient été recensés. Au mois d'avril de cette année, le nombre de personnes contaminées par le parasite est de 12.