Conseil municipal animé hier soir à Sainte-Marie. La majorité et l’opposition se sont notamment écharpées sur le contrat passé entre la commune et la CISE et la question des repas gaspillés dans les cantines de la ville.
Bien évidemment, la majorité et l’opposition ont deux lectures différentes de ce gaspillage alimentaire. Entre 30 et 40% des 4500 repas servis dans les différentes écoles de la commune, « soit 1575 repas » selon les calculs de Christian Annette, « sont jetés » affirme ce dernier. « Faux » répond le maire Richard Nirlo. Ce dernier, bien que « conscient des problèmes existants », n’a pas la même approche que l’opposant: « les repas ne sont pas détruits mais redistribués à des associations caritatives de la commune ». Une voie suivie également par la mairie de La Possession, d’où la signature d’un partenariat la semaine prochaine entre les deux communes.
Néanmoins, et pour limiter ce gaspillage, la commune a fait l’acquisition d’un logiciel de gestion plus performant pour la cuisine centrale.
Près de 54% de la ressource en eau gaspillée
Sur la polémique concernant le contrat entre la commune et la CISE -l’opérateur devant à la collectivité plus de 1,06 million d’euros pour 2017 alors que près de 54% de la ressource part en mer- Didier Gopal, adjoint au maire Richard Nirlo, tient à rappeler « que c’est un peu partout pareil ». « Je siège à la communauté des communes (la CINOR, ndlr), et là bas, nous avions eu un autre contrat avec un autre fermier qui réclamait aussi des sous supplémentaires dans le cadre de sa gestion. C’est à nous de tirer les enseignements de ce que nous avons posé comme constat ce soir à savoir la lutte contre le gaspillage et la pollution de l’eau », explique-t-il. Des soucis qui concernent aussi bien « la majorité que l’opposition », poursuit l’élu.
Des arguments qui ne convainquent pas l’opposant socialiste Christian Annette, qui réclame de la commune qu’elle fasse le maximum pour récupérer les pénalités contractuelles auprès de la CISE. Il demande par ailleurs au maire « de défendre les intérêts de nos concitoyens et non ceux de la CISE ». « Sur les 7 dernières années, la CISE nous doit entre 3 et 4 millions d’euros. À qui profite cette complicité ? » s’interroge M.Annette.