Ce matin, à l’appel de la Frape (Fédération réunionnaise des associations de parents d’élèves), une manifestation a lieu devant l’école Jacques Prévert de Saint-Pierre. Les parents d’élèves dénoncent des manques dans les moyens attribués au premier degré, des classes surchargées mais également un problème dans l’accueil de six enfants handicapés dans cette école.
« Nous sommes devant l’école depuis ce matin, nous manifestons mais nous n’empêchons pas la rentrée scolaire« , explique Joël Arthur, membre de la Frape, sur la question de l’insertion des enfants handicapés. La fédération avait dénoncé la semaine dernière des conditions d’accueil insuffisantes pour six enfants autistes dans cette école saint-pierroise. « Ce matin nous constatons la présence d’une seule Avsco (Auxiliaire de vie scolaire collective) pour les six enfants. Nous devons trouver des solutions alternatives« , ajoute-t-il. Les enfants handicapés devraient être suivis par une AVSI (Auxiliaire de vie scolaire individuelle) mais leur contrat ne débute que le 1er septembre, calqué sur la rentrée scolaire métropolitaine.
Autre problème constaté, la surcharge dans les classes. « On se retrouve dans des classes de CP avec 30 ou 31 élèves, ce n’est pas acceptable« , explique Patrick Picardo, président de la Frape. « Il faut donner la priorité à l’école primaire car c’est là que les enfants acquièrent les bases essentielles (…) Il faudrait savoir ce que l’on veut et donner des moyens supplémentaires pour les écoles primaires« , souligne-t-il.
Ce matin, les membres de la Frape vont faire le tour de l’école avec l’inspecteur académique de la circonscription de Saint-Pierre pour effectuer un recomptage dans chacune des classes. Une réunion est prévue en fin de matinée pour trouver des solutions « palliatives » au problème de prise en charge des enfants handicapés de l’école Jacques Prévert.